Dans la nuit du 27 au 28 janvier, puis la nuit suivante, des croix gammées ont été taguées sur des murs, portails et panneaux de Courlon-sur-Yonne. Une enquête est ouverte.
À Courlon-sur-Yonne, c'est l'incompréhension. L'incompréhension face à ces dégradations, survenues dans la nuit de vendredi 27 à samedi 28 janvier, puis une nouvelle fois 24 heures plus tard. Plusieurs habitants se sont réveillés en découvrant, "écœurés", des tags représentant des croix gammées sur les murs de leurs maisons ou leurs portails.
"Quand je suis sortie pour aller à la boîte aux lettres, je me suis aperçue que le mur était tagué", raconte Evelyne (le prénom a été modifié), une riveraine qui souhaite rester anonyme. "Et plus loin, chez les voisines, pareil... C'est lamentable. C'est honteux."
Je me demande pourquoi avoir fait ça ? En plus, elles sont faites à l'envers... Je pense qu'ils ne savent pas ce qu'est une croix gammée.
Evelyne,une habitante victime de dégradations
Des impacts de plombs retrouvés
Cette habitante, qui réside dans le village depuis 1990, a décidé de porter plainte. Car outre ces tags, sa maison a également été ciblée par des tirs de pistolet ou de carabine à plomb. "Je m'en suis aperçue hier en allant étendre du linge dans le sous-sol. J'ai dit à mon mari qu'il y avait un trou dans une petite fenêtre. Et effectivement, on a retrouvé un plomb."
Selon elle, les coupables seraient "des jeunes" qui arpentaient les rues de la commune en pleine nuit, vers 4 heures du matin. "Je les ai entendus courir et parler", assure-t-elle. "Leurs voix m'ont frappée, je me suis tout de suite dit que c'étaient des adolescents." Avant de s'interroger : "Que font des gamins dehors à 4h du matin ? Que font les parents ? C'est un problème d'éducation."
"C'est une commune très calme, tranquille. On est un village plutôt serein", avance la maire de Courlon-sur-Yonne, Christina Randget, qui se dit "particulièrement surprise" par ces incidents. "Je tombe des nues. Qu'on puisse faire des croix gammées sur des maisons, habitations... Je n'imaginais pas ça dans mon village." D'après nos informations, une dizaine d'habitants sont concernés. Une enquête est en cours.