Jean-Baptiste Lemoyne : "'Il est temps de construire quelque chose de nouveau"

Au lendemain de l'annonce de son soutien à Emmanuel Macron, le sénateur LR de l'Yonne Jean-Baptiste Lemoyne était l'invité de France 3 Bourgogne ce jeudi pour expliquer son choix

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Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur Les Républicains de l'Yonne a annoncé mercreci 15 mars son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle. Ce jeudi, son parti a entamé une procédure d'exclusion à son encontre.

Il était l'invité du 19/20 de France 3 Bourgogne ce jeudi 16 mars pour expliquer son choix.

Au lendemain de l'annonce de son soutien à Emmanuel Macron, le sénateur LR de l'Yonne Jean-Baptiste Lemoyne était l'invité de France 3 Bourgogne pour s'expliquer sur son choix ce jeudi. ©France 3 Bourgogne

Vous étiez encore vendredi dernier à Auxerre au meeting de François Baroin, en soutien à François Fillon. Alors pourquoi ce revirement maintenant ? La mise en examen est passée par là. Est-ce qu'il y a un rapport ?

J'étais présent au meeting d'Auxerre par respect pour François Baroin. Mais vous avez observé que je n'ai pas pu y prendre la parole. Donc mon discours a été diffusé sur Internet. Déjà, ça donnait un petit peu l'ambiance.

Il y a un besoin de redonner confiance dans la parole publique


Effectivement, le 14 mars, François Fillon a été mis en examen. Et moi, j'ai en tête comme des millions de Français ses propos le 27 janvier lors d'un journal télévisé. Il leur a dit : "il n'y a qu'une chose qui m'empêcherait d'être candidat, c'est si mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen". Nous y sommes.

On voit bien qu'il y a un délitement de notre vie démocratique qui fait qu'il y a un besoin de redonner confiance dans la parole publique, dans la parole politique.


C'est un choix pour Emmanuel Macron ou contre François Fillon ? C'est de l'adhésion ou du rejet ?

C'est une adhésion pour retrouver de l'espérance pour la France. On voit que notre pays n'est pas dans une situation flamboyante. Ma crainte, c'est qu'avec François Fillon, l'alternance soit devenue impossible.

J'ai pris connaissance avec attention du projet pour la France d'Emmanuel Macron. Et j'y ai vu énormément d'éléments en matière régalienne, en matière économique et sociale, qui sont exactement dans la philosophie de ce que nous  défendons depuis des années à droite et au centre. Et parfois même des réformes que nous n'avons pas fait en notre temps.

Ma crainte, c'est qu'avec François Fillon, l'alternance soit devenue impossible


Donc en réalité l'alternance que propose Emmanuel Macron, c'est une alternance non pas avec les cinq dernières années, mais avec les 30 dernières années. La génération qui nous a précédé, tous gouvernements confondus, nous a laissé une dette et un chômage de masse important.

Il y a une génération qui a envie de se retrousser les manches, qui a envie d'aller à l'efficacité. Peut-être mettre de côté certains dogmes idéologiques. Encore une fois, aller à ce qui marche pour recréer de l'emploi, recréer de la cohésion, parce que je suis très inquiet de la situation de la France.


Vos détracteurs n'ont pas tardé à réagir. Ils ont rappelé votre proximité passée avec Jean-François Copé, puis vous avez soutenu Alain Juppé. Vous êtes maintenant avec Emmanuel Macron. Êtes-vous une girouette opportuniste ? 

J'ai reçu par SMS beaucoup de messages de soutien. 500 ou 600 SMS. Les trois quarts ont ce mot de courage qui revient. Aujourd'hui, ce n'est pas simple, mais j'estime qu'il est temps de construire quelque chose de nouveau. On le voit bien, la confiance est altérée entre les citoyens et le monde politique.

Aujourd'hui, ce n'est pas simple, mais j'estime qu'il est temps de construire quelque chose de nouveau


Moi, vous savez je suis constant. En 2014, j'ai été élu en candidat indépendant des partis au Sénat. J'ai fait campagne avec sur mon programme la moralisation de la vie politique. Donc je suis au rendez-vous de mes engagements pris devant les grands électeurs de l'Yonne.

Je crois que ça aurait été l'inverse si je m'étais tu, si je n'avais pas tiré la sonnette d'alarme. Je n'aurais pas été fidèle au message que j'avais porté.

Les réactions au soutien de Jean-Baptiste Lemoyne à Emmanuel Macron 

Dans sa commune et parmi les élus du département, les avis sont partagés sur sa décision de soutenir le leader d'En Marche. ©France 3 Bourgogne

 

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