Le parti de droite oscille entre la crainte de débordements et son envie d'en découdre avec un gouvernement qu'elle accuse "d'irresponsabilité". Le député UMP de l'Yonne Guillaume Larrivé relativise les risques de violences.
Les ténors de l'UMP condamnent les débordements
"Je condamne de façon extrêmement claire les dérives et les violences", a affirmé Jean-François Copé, président de l'UMP. "C'est extrêmement préoccupant", mais en même temps, "le président de la République est tellement fermé à toute discussion, à toute souplesse, qu'on ne s'en sort pas", a-t-il ajouté, en appelant à la suspension du texte, à ses yeux "la seule solution".De son côté, François Fillon estime que l'accélération du calendrier du mariage gay est une décision "stupide", qui va "encore radicaliser" le débat. L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy n'a participé à aucune des deux grandes manifestations contre le mariage gay des 13 janvier et 24 mars derniers, contrairement au président de l'UMP.
Les copéistes sont plus déterminés à manifester que les fillonistes
S'il y a unanimité pour "condamner" le gouvernement à "s'entêter" en dépit de "la colère populaire", en revanche, il n'y a pas unanimité sur les manifestations. En général, les copéistes sont plus déterminés à poursuivre les manifestations que les fillonistes. "Nous préparons la manifestation du dimanche 26 mai, qui sera très grosse", affirme-t-on dans l'entourage de M. Copé.Cependant, personne ne s'associe aux manifestations programmées plus tôt, comme celle du dimanche 20 avril. "On ne sait pas comment ça peut se terminer. Il y a des groupuscules d'extrême droite. Il y en a même qui priaient devant l'Assemblée", s'inquiète-t-on dans l'entourage de M. Fillon. "On freine des quatre fers pour que personne n'appelle à manifester. Ca peut aller trop loin", ajoute un autre de ses proches.
Guillaume Larrivé est moins inquiet
Guillaume Larrivé, député de la 1re circonscription de l'Yonne, est moins inquiet : "Contrairement à ce qu'a dit ce (mardi) matin Manuel Valls, personne ne pense à déstabiliser la République", assure-t-il.Le projet de loi autorisant le mariage homosexuel pourrait être définitivement adopté mardi 23 avril 2013.