Mort d'un nourrisson à Flogny-la-Chapelle dans l'Yonne : la justice cherche à savoir ce qu'il s'est passé

Un juge d'instruction vient d'être désigné pour faire la lumière sur la mort d'un nourrisson de quatre mois, le 24 juillet dernier, à Flogny-la-Chapelle, près de Saint-Florentin. Une information judiciaire est ouverte.

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Que s'est-il passé, dimanche 24 juillet dans un lotissement de Flogny-la-Chapelle, petite commune de l'Yonne proche de Saint-Florentin ? Un bébé de quatre mois est mort, malgré les efforts des pompiers appelés sur place pour le réanimer. Aujourd'hui, la justice cherche à comprendre les circonstances de ce drame.

Une famille installée depuis un an

Un juge d'instruction vient d'être saisi et une information judiciaire est ouverte pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner". La famille endeuillée est composée d'un couple d'origine serbe, arrivé il y a environ un an à Flogny-la-Chapelle, avec ses sept enfants. La famille était accompagnée par une association d'aide aux réfugiés.

Dans le cadre des investigations, les parents ont été auditionnés et les six autres enfants ont été placés en famille d'accueil le temps de l'enquête. 

Des enfants "très bien intégrés"

Dans le voisinage, on évoque une famille sans problèmes. "Les filles aimaient bien venir nous parler quand elles rentraient de l'école, elles nous disaient qu'elles étaient allées au sport, à la piscine...", raconte une riveraine, venue "prendre le thé une fois à la maison". Une voisine qui habite un peu plus haut abonde : "Je croisais les enfants le soir qui faisaient du vélo ou de la trottinette, ils disaient toujours "bonjour madame, comment ça va ?". Le papa allait à la pêche souvent."

"Les voisins me disaient que ça se passait très bien", confirme le maire de Flogny-la-Chapelle, Claude Depuytt. "Les filles étaient scolarisées et s'intégraient très bien, c'est ce que m'ont dit les instituteurs et le centre de loisirs."

"Ça nous a fait mal de voir les enfants être emmenés, ils n'y sont pour rien", regrette une autre voisine. Le maire confirme : "Quand les parents ont été réquisitionnés, les gendarmes m'ont dit que les enfants allaient quitter le centre de loisirs. Ils sont venus les chercher et les ont emmenés directement. J'ai trouvé cela un peu dur pour les enfants. Ils étaient déjà dépaysés en venant ici depuis la Serbie, là ils commençaient à s'intégrer, et maintenant ils vont peut-être se retrouver séparés dans une autre famille..."

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