Présidentielle 2017 : les électeurs de l'Yonne appellent-ils au "front républicain" ?

Ce n'est plus un secret : de nombreux élus PS et LR soutiennent Emmanuel Macron pour le second tour, tout comme de nombreux candidats à l'élection présidentielle de 2017. L'objectif est de faire barrage au Front national. Dans l'Yonne, où Marine Le Pen arrive en tête, les avis divergent.

Qu'est-ce-que le "front républicain" ?

C'est un terme récent, puisqu'il a été introduit lors de la Cinquième République française. Le terme "front républicain" désigne le rassemblement (lors d'une élection) de divers partis politiques contre le Front national. Dans le cas de cette élection présidentielle de 2017, il peut se résumer aux nombreux soutiens que peut avoir Emmanuel Macron depuis la fin du premier tour.

Dans l'Yonne, le front républicain semble difficile

Emmanuel Macron a t-il déjà gagné l'élection présidentielle ? Rien n'est sûr moins sûr. Dans l'Yonne, le score élevé de Marine Le Pen tendrait à croire le contraire. Avec 28,52%, Marine Le Pen arrive en tête bien au-dessus d'Emmanuel Macron, qui n'optient que 19,91%.


Sur cette question, les électeurs de Joigny, dans l'Yonne, sont partagés. Si certains pensent "qu'il faut gagner pour avoir la République et être libre de nos mouvements" en votant contre le Front national, d'autres précisent qu'ils ont voté Marine Le Pen au premier tour et n'hésiteront pas à faire de même au deuxième tour.

Pourtant, certains élus interpellent les électeurs pour le second tour, comme Bernard Moraine, maire de Joigny (PS). "Je ne dis pas que tous les électeurs du Front national sont tous des fachos, je leur demande de voir les origines et de réfléchir. Je comprends leur colère, mais en même temps revenons à des valeurs qui nous permettront de bien vivre ensemble", précise-t-il.

Pour Marie-Louise Fort, maire de Sens (LR), voter contre Le Pen ne veut pas forcément dire voter pour Macron : "il faut que l'on tire les conclusions du scrutin de dimanche et surtout ne pas regarder dans le rétroviseur ou avoir des références sur ce qui s'est passé en 2002. On est en 2017, nous devons tirer les conséquences de nos responsabilités et considérer que le peuple français peut aussi être responsable", explique-t-elle.


Un reportage de Claude Heudes, Yoann Etienne et Rachel Nectoux :

Intervenants :
  • Bernard Moraine, maire de Joigny (PS)
  • Marie-Louise Fort, maire de Sens (LR)
  • Alain Raymont, secrétaire départemental PCF / Front de Gauche de l'Yonne

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité