Nouvel épisode dans le feuilleton de la municipalisation de la MJC de Sens. Après sa citation à comparaître devant le tribunal de grande instance, la maire parle d'une "escalade dans la provocation" de la part de la MJC, dont elle demande toujours l'expulsion.
Le conflit se poursuit entre la mairie de Sens et la MJC. La ville veut récupérer les locaux. Ils sont occupés depuis plusieurs semaines par des membres de la MJC qui s'opposent au passage à une gestion municipale.
Après un premier recours en justice de la mairie, les responsables de la MJC ont annoncé leur intention de contre-attaquer en correctionnelle. L'avocat de la MJC a ainsi déposé une citation à comparaître à l'encontre de la maire devant le tribunal de grande instance pour "entrave à la liberté d'expression, à la liberté de travail et de réunion. abus d'autorité. Faux et usage de faux en écritures publiques". L'audience aura lieu le 28 mars à Nanterre.
"Escalade dans la provocation"
La maire LR de Sens, Marie-Louise Fort, a riposté ce lundi 13 mars avant le conseil municipal. Dans un communiqué, elle indique : "La ville a pris acte de l'absence de toute réelle volonté de dialogue avec les personnes qui ont choisi cette escalade dans la provocation. La dernière péripétie judiciaire, sous la forme d'une citation directe fantaisiste le prouve.""Elle expose ses initiateurs à une condamnation pour dénonciation calomnieuse et donc à cinq ans de prison et 45 000 euros d'amende", poursuit Marie-Louise Fort. "On veut croire qu'il leur reste un semblant de raison."