Réduire ses déchets d'au moins 40% ? À Sens, douze familles se lancent le défi

Ce vendredi 25 novembre marque le lancement d'une opération particulière au sein de Sens et ses alentours. Accompagnées par la communauté d'agglomération du grand Sénonais, douze familles ont six mois pour réduire de 40% leurs productions de déchets.

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Pendant six mois, douze familles seront accompagnées par la communauté d'agglomération du grand Sénonais pour participer à une expérience, "Famille zéro déchet". L'objectif ? Réduire de 40% leurs productions de déchets. "On va suivre ces familles pendant plusieurs mois avec des ateliers, des réunions et des visites de structures en rapport avec l'expérience, notamment le centre de tri", explique Corinne Michel, ambassadrice du tri et de réduction des déchets du Grand Sénonais.

Parmi ces familles, il y a notamment celle de Sylvie Matteus. Habitant à Sens ave son mari et son enfant, cette maman n'est pas indifférente aux problématiques environnementales. "Je fais beaucoup de vélos et de randonnées. J'aperçois des déchets partout et ça dénature le paysage. J'essaie d'en ramasser le plus possible mais ça ne peut pas être une solution sur le long terme", déclare-t-elle. 

"Quand je l'ai annoncé à mes enfants, ils ont sauté de joie !"

Viviane Diot et son mari font également parti des participants à l'expérience "famille zéro déchet". Pour elle, participer à cette opération était une évidence. "Gaspiller, c'est manquer de respect aux personnes les plus démunies. Alors quand j'ai vu que la mairie de Sens lançait cette expérience, nous n'avons pas hésité", déclare-t-elle.

Gaspiller, c'est manquer de respect aux personnes les plus démunies.

Viviane Diot

Participante à l'expérience "famille zéro déchet"

Une à deux fois par mois, les participants se réuniront autour d’ateliers et visites qui leur
permettront de modifier leur mode de vie et réduire leur production de déchets. Mais ce couple de retraité n'a pas attendu cette initiative pour agir de leur côté. "Je fais du compost, j'ai des citernes de récupération d'eau de pluie. Je donne et je vends les objets dont je me sers plus", affiche-t-elle. 

Stéphanie Berthot, son mari et ses enfants de 5 et 8 ans participent à l'expérience. "On a déjà essayé avant mais passer au zéro déchet demande un effort financier dur à tenir sur la durée, avoue-t-elle. Je veux inculquer à mes enfants dès maintenant la nécessité de protéger l'environnement. Ils ont d'ailleurs sauté de joie lorsque je leur ai annoncé que nous participions à l'opération !"

"Je me sens seul dans mon combat"

Que peuvent attendre les familles de cette expérience ? Pour Sylvie, l'objectif est avant tout d'apprendre à savoir comment gérer ses déchets au quotidien. "Je veux que ma poubelle jaune soit de moins en moins pleine mais je manque d'idées. Je veux aller plus loin et j'espère que ceux qui nous accompagneront et les autres familles pourront me donner des conseils". 

Car effectivement, l'apprentissage ne viendra pas uniquement des intervenants mais aussi des participants. Viviane Diot compte bien faire part de son expérience et de ses astuces, en espérant rencontrer des personnes qui partagent ses idées environnementales. Et Stéphanie Berthot et sa famille sont du même avis. "On pourra se partager nos bons plans, par exemple des producteurs à proximité de nos villages. On va s'entraider sur pleins d'aspects", avoue-t-elle. 

J'espère pouvoir retrouver des gens qui ont les mêmes convictions que moi et ma famille.

Sylvie Matteus

Participante à l'expérience zéro déchet

Sylvie Matteus tient à trouver plus que des conseils. Selon elle, il est difficile de trouver quelqu'un de sensible aux problématiques environnementales. "Sur ce point, je me sens seul. J'ai du mal à inciter les gens à faire de petites actions qui pourraient changer la donne. En participant à cette opération, j'espère pouvoir retrouver des gens qui ont les mêmes convictions que moi et ma famille."

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