Extinction de l’éclairage public : entre 23 h et 5 h du matin, certains quartiers de Besançon ne seront plus éclairés

A Besançon, 36% des dépenses totales en électricité sont liées à l’éclairage public. Dans un contexte de sobriété énergétique, la ville a décidé d’éteindre les lampadaires dans certains quartiers entre 23 h et 5 h du matin.

Aux abords du Fort de Chaudanne, à Besançon, Anne Vignot annonce : il n’y aura plus de lumière dans ce quartier entre 23 h et 5 h du matin. Ces horaires correspondent aux derniers passages des transports publics.

Economie d'énergie

Une décision prise dans un contexte de sobriété énergétique. « Nous sommes solidaires de la demande nationale qui consiste à faire en sorte que les consommations diminuent pour éviter les délestages qui pourraient arriver cet hiver si nous n’étions pas en capacité de réduire nos opérations pendant les périodes les plus froides », explique la maire de Besançon. Tout en ajoutant qu’un plan de sobriété énergétique avait déjà été lancé depuis 2008.

  • A partir du 30 novembre, Velotte, Chaudanne et Chapelle-des-Buis seront concernés par cette extinction de l’éclairage public.
  • S’ajouteront Près-de-Vaux et Bregille à partir du 14 décembre.
  • Puis Point-du-Jour, Barre-aux-Chevaux, Montboucons et Tilleroyes, le 16 janvier.

Moins de fréquentations

« Ce sont des quartiers qui fonctionnent comme des villages : ils n’ont pas de théâtres, de cinémas, de palais des sports, des endroits où on peut sortir très tard et avec moins de fréquentations, justifie la maire de Besançon. Dans le Grand Besançon, presque la moitié des villages sont en extinction d’éclairage entre 23 h et 5 h du matin. » Il s’agit également de secteurs où la densité de population est moins forte.  

A Besançon, 36 % des dépenses totales en électricité sont liées à l’éclairage public. Cette extinction représentera aussi 122 000 euros de dépenses en moins, dans un contexte où toute économie est bonne à prendre. La maire reprend : « C’est aussi une facture énergétique qui va nous rattraper en 2023 parce que nous sommes sur 6 millions supplémentaires en matière d’énergie. Et il faut absolument qu’on trouve un moyen de les réduire. »

Des zones sombres, des zones d'insécurité ?

La fin de l'éclairage entre 23 h et 5 h ne représente-t-elle pas un problème pour la sécurité des habitants ? Tout-de-go, la maire répond que non. « Il a été démontré qu’en matière de sécurité, ce ne sont pas les zones les plus sombres qui exposent le plus les personnes. Malheureusement, les cambriolages ou les agressions se font le plus souvent en centre-ville en plein éclairage. Dans les villages, les gendarmes démontrent que les cambriolages s’effectuent plutôt dans les zones plutôt éclairées. Quand ils opèrent dans les zones sombres, eux aussi doivent utiliser des lumières donc ils sont repérables. »

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