Sens : le ministre de l’Intérieur vient saluer la 250e promotion de l’école de police

L’école nationale de police est installée à Sens, dans l’Yonne. C’est là que sont formés les gardiens de la paix. Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, est attendu à l’occasion de la sortie de la 250e vendredi 30 août 2019.
 

Quel est le rôle de l’école nationale de police de Sens ?

L’école nationale de police de Sens forme des gardiens de la paix depuis 1948.

Prévention des actes de délinquance, travail d'investigation, prise de plaintes, circulation routière, brigade canine, aide aux victimes... Le métier de gardien de la paix offre de nombreux débouchés.

Outre les postes en commissariat, ces fonctionnaires de la police nationale ont aussi accès aux métiers des compagnies républicaines de sécurité (CRS), de la police aux frontières (PAF), aux métiers du renseignement...

En 2015, suite aux attentats de Paris et Saint-Denis, la direction générale de la police nationale avait lancé un "recrutement exceptionnel" de gardiens de la paix et de nouveaux modules d'enseignement ont fait leur apparition dans l'établissement. 
 
 

Pourquoi y a-t-il tant de suicides dans la profession ?

La profession est régulièrement sous les feux de l’actualité en raison de l’énorme malaise qui règne dans ses rangs. "On en est à 46 suicides (de policiers en France) depuis le début de l'année, c'est du jamais vu", déclare Christophe Labarthe, secrétaire départemental du syndicat Unité SG- Police FO.

Les policiers souffrent d’une surcharge de travail. "C'est une accumulation de choses : depuis 2012 et l'affaire Merah, on est tout le temps sur le pont. On a eu la loi El Khomri et le mouvement Nuit debout, le Mariage pour tous, les attentats de Charlie Hebdo, du Bataclan, puis de Nice, les gilets jaunes. Les collègues sont rincés", précise le syndicaliste. Ils se plaignent aussi d’heures supplémentaires non payées.

C’est dans ce contexte social tendu que le ministre de l’Intérieur est attendu dans l’Yonne vendredi 30 août en fin de matinée.

 
 

Quid des violences policières ?

Par ailleurs, au mois de juin, le ministre de l'Intérieur a lancé une réflexion devenue "nécessaire" sur le maintien de l'ordre. Christophe Castaner a demandé à une quinzaine d'experts des idées "audacieuses".

Mais, le patron de la place Beauvau conteste l'existence de "violences policières" dans la gestion de la crise des "gilets jaunes".

Une "marche des mutilés" a été organisée cet été : depuis le début du mouvement le 17 novembre 2018, 23 personnes ont été éborgnées, cinq ont perdu la main, un a été amputé d'un testicule, un a perdu l'odorat et une dizaine de manifestants ont eu d'autres blessures graves (à la mâchoire, au pied...).

De son côté, le ministère de l'Intérieur indiquait à la mi-mai que 2 448 blessés avaient été recensés côté manifestants et 1 797 parmi les forces de l'ordre.

   

Comment assurer la sécurité pour réduire le nombre de blessés ?


Pour sa part, Emmanuel Macron a déclaré lundi 26 août sur France 2 qu’il voulait "éradiquer progressivement la grande violence" constatée dans les manifestations de "gilets jaunes", tout en voulant "changer la manière d'assurer la sécurité" pour "réduire le nombre de blessés".

Louant le "travail remarquable des forces de l'ordre", le chef de l’Etat a cependant reconnu qu'il y avait pu avoir des "erreurs avec des gens qui n'étaient pas" violents. Par conséquent, il faut aussi "qu'on regarde comment changer la manière d'assurer la sécurité pour réduire très fortement le nombre de blessés", a-t-il dit.

 
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