C’est la fin des quotas en Europe pour la betterave. A partir du 1 octobre 2017, les quotas sucriers disparaitront. Dans l’Yonne, la surface cultivable a augmenté de plus de 50% cette année. Ils sont maintenant 150 producteurs, contre 90 l’année passée.
Elle était en perte de vitesse dans le département de l’Yonne : la betterave fait cette année son grand retour. Une directive européenne met finà ces quotas de production. Résultat : au moins 2200 hectares de betteraves sont attendus cette année, contre 1500 l’an passé.
Pour les producteurs, la betterave permet de sécuriser les revenus, mais également de diversifier ses cultures. Les céréaliers peuvent s'appuyer sur le légume pour pallier à un cours du blé en chute libre et à un colza attaqué par des insectes, par exemple.
"La diversification est très importante pour un agriculteur, ça permet de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Si une culture est mauvaise une année, peut-être que la suivante sera meilleure. La betterave est très intéressante en terme agronomique et nous permet de dégager un revenu décent et stable.", explique Jean-Christophe Rousselat, agriculteur.
Sur Brienon-sur-Armançon, dans l'Yonne, la production avait complètement disparue il y a 10 ans. Elle passera à plus de 600 hectares cette année. En 2006, lors de l’instauration des quotas, certains producteurs avaient été contraint d’arrêter la culture des betteraves.
"Les groupes sucriers coopératifs ou privés nous demandent aujourd'hui de produire en moyenne 20% en plus, mais on revient simplement à 2006, puisqu'à cette période on a perdu 20% de production. C'est un juste retour à l'équilibre.", éclairci Didier Renoux, président du Syndicat betteravier de l'Yonne.
Une reportage de Yoann Etienne, Sébastien Kerroux et Cécile Frèrebeau :
Intervenants :
- Jean-Christophe Rousselat, agriculteur
- Didier Renoux, président du Syndicat betteravier de l'Yonne