Yonne : polémique autour d’un projet de centrale d'enrobage à Sainte-Magnance

Une centrale d'enrobage sera implantée  à Sainte-Magnance, dans l'Avallonnais. Elle servira pour des travaux sur l'A6. La préfecture a donné son feu vert, malgré l'opposition des habitants et des élus des communes alentour, qui craignent pour l'environnement.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une centrale d’enrobage à chaud va bientôt entrer en fonctionnement dans la commune de Sainte-Magnance, dans l’Avalonnais.
Cette installation est "indispensable pour permettre la fabrication des enrobés destinés aux travaux d’aménagement d’une troisième voie de l’autoroute A6 dans la direction Paris – Lyon", indique la préfecture de l’Yonne qui a signé l’arrêté d’autorisation d’exploiter le 11 avril 2018.

La fabrication d’enrobés sera réalisée avec les granulats produits dans une carrière installée à Sainte-Magnance.
Cette centrale d’enrobage suscite une forte opposition. "Nous avons déjà l’expérience d’une centrale d’enrobage qui a existé sur le site de la carrière de Sainte-Magnance. Et chaque fois que cette unité produisait, les habitants se plaignaient notamment des fortes odeurs dégagées par la production d’enrobés", explique Laurent Cluzel, maire de Bussières (SE), une commune voisine.

Des milliers de tonnes d'enrobés fabriqués par la future centrale seront transportées par camion près d'Auxerre, à plus de 50 kilomètres et ils seront utilisés sur un chantier de l'autoroute A6





L'Etat promet des analyses et une commission de suivi

Face à l’inquiétude des élus et des habitants, l'Etat se veut rassurant. "Des analyses régulières seront menées et renforcées sur le bruit, sur les rejets atmosphériques, ainsi que sur les impacts sur les eaux souterraines et superficielles. L’entreprise devra faire des contrôles a minima deux fois par an", assure Françoise Fuger, secrétaire générale de la préfecture de l'Yonne.

Par ailleurs, une surveillance environnementale de la qualité des sols (qui porterait sur des parcelles cultivées en agriculture biologique à proximité de l’installation) sera mise en place. A noter aussi que l’installation n’aura pas le droit de fonctionner entre 20h et 6h du matin.

Enfin, "le préfet a souhaité la création d’une commission de suivi de site, composée de représentants des administrations, des collectivités locales concernées, de la société Colas Nord-Est, des associations de protection de l’environnement et des riverains. Cette instance de concertation, qui se réunira dès l’automne 2018, permettra de partager l’information sur l’activité de l’installation et d’alerter sur les points de vigilance. Bien que non obligatoire, elle a été décidée compte tenu des craintes exprimées par les habitants et les élus du secteur", ajoute la préfecture de l’Yonne.

Pour mémoire, cette centrale d'enrobage devait être initialement installée à Saint-Cyr-les-Colons, dans l'Yonne. Mais, ce lieu a été abandonné car il suscitait l’inquiétude des viticulteurs du Chablisien qui redoutaient une éventuelle pollution de leurs vignes.





Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information