La Cour des comptes rend public, mardi 17 septembre 2013, un rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale. Le CHU de Dijon y est pointé du doigt pour sa situation financière très fragile, sa dette de 390 millions et les dérives de son projet de relocalisation
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De nombreux projets d’investissement surdimensionnés en France
"Faisant tardivement le constat de la croissance rapide de la dette hospitalière, le ministère de la santé a pris également conscience des difficultés rencontrées par de nombreux établissements engagés dans des projets d’investissement surdimensionnés. L’évolution de certaines opérations témoigne de fait parfois d’
une mauvaise appréciation par l’établissement de santé et sa tutelle des risques financiers induits par les investissements", peut-on lire dans le rapport.
Les surcoûts importants de Bocage Central
"Alors que sa situation financière apparaît très fragile (report à nouveau déficitaire de 35 M€ et déficit du résultat principal de -6 M€ à la fin 2010),
le CHU de Dijon doit supporter les conséquences financières d’un
ambitieux projet de relocalisation de ses activités sur un site unique, dont la première phase est en cours d’achèvement avec plusieurs années de décalage sur le calendrier initial.
Par rapport aux estimations initiales qui évaluaient son coût à 185 M€, ce projet a subi des surcoûts importants, portant son budget global à 304 M€, hors équipements médicaux et mobiliers.
Commentaire de Théo Souman
Un très fort accroissement de la dette
En dépit des aides accordées par la tutelle, il en est résulté un très fort accroissement de la dette de l’établissement, qui dépasse désormais 390 M€, en partie constitués d’emprunts structurés (31 %). Le recours critiquable à un amortissement progressif sur 45 ans de l’opération Bocage a de plus pour effet de
reporter sur les années ultérieures des coûts qui devraient être portés par le CHU dès la mise en fonctionnement des nouveaux équipements.
Un contrat de retour à l’équilibre financier
Alors que les investissements supplémentaires permettant la libération et à la cession du site historique de l’hôpital général étaient évalués début 2012 à 39 M€,
des économies de fonctionnement apparaissent plus que jamais nécessaires pour redresser la situation financière du CHU. Un contrat de retour à l’équilibre financier négocié, pour la période 2013-2016, entre l’établissement et l’ARS Bourgogne devrait être soumis à la validation du comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins en septembre 2013 », indique le rapport de la Cour des Comptes.