Un nouveau logo "Viandes de France" fait son apparition. Il est destiné à restaurer la confiance des consommateurs. C’est un enjeu important pour la Bourgogne qui compte de nombreux éleveurs.
La France est le 1er producteur de bovins et de volailles d'Europe et le 3e producteur de porcs. Au total, le secteur de l’élevage représente environ 600 000 emplois. Parmi les régions productrices françaises, la Bourgogne se situe au 5e rang pour les gros bovins et au 9e rang pour les ovins.Un an après l'affaire des lasagnes au cheval, la profession veut certifier l'origine de ses produits "Made in France". D’où l’idée de cette étiquette tricolore. Elle garantit que veaux, vaches, cochons, couvées et lapins sont nés, élevés, abattus et transformés en France.
Pour arborer la nouvelle étiquette, une charcuterie par exemple devra garantir ces quatre étapes. A ce jour, les espèces associées à la démarche sont le boeuf, le veau, l'agneau, le cheval, le porc, la volaille et le lapin.
La grande distribution s'engage à généraliser l'étiquetage de ses produits d'ici la fin de l'année, a-t-on précisé chez Carrefour.
Tout savoir "de la fourche à la fourchette"
En France la traçabilité est obligatoire depuis 2005. Cela signifie qu'en cas de problème, il est possible de remonter toute la chaîne des prés jusqu'à l'étal - "de la fourche à la fourchette". Dès sa naissance le veau ou n'importe quel animal destiné à la consommation humaine est bagué, tatoué ou bouclé (à l'oreille), doté d'un numéro d'identification qui le suit jusqu'à l'abattoir.Puis, les viandes sont suivies à travers les numéros de lots reportés sur l'étiquette jusqu'à la mise en rayon. C'est ce suivi que les professionnels veulent mettre en avant.
"L'étiquette va permettre de valoriser ces productions, de leur donner de la visibilité et ça compte aussi à l'export", estime le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, qui appuie cette démarche depuis le début.