"J'ai toujours gardé espoir" et "j'espère un peu de sérénité" a déclaré Marie-Rose Blétry, la mère de Christelle, après l'annonce de l'arrestation du meurtrier présumé de sa fille, tuée il y a 18 ans.
La mère de Christelle "anéantie par cette nouvelle qu'(elle) espérai(t) tant"
Marie-Rose Blétry s'est exprimée lors d'une conférence de presse organisée par l'Association Christelle, à Blanzy, en Saône-et-Loire, vendredi 12 septembre 2014.Très émue, elle a reconnu qu'elle s'était "toujours battue" pour retrouver l'assassin de sa fille lardée de 123 coups de couteaux, alors qu'elle rentrait chez elle après une soirée avec des amis. Elle s’est dit "anéantie par cette nouvelle qu'(elle) espérai(t) tant".
Un ouvrier agricole de 56 ans a été écroué jeudi 11 septembre après avoir reconnu le meurtre de Christelle. L’assassin a été confondu 18 ans plus tard par son ADN retrouvé sur les vêtements de sa victime.
Comment faire pour que les autres affaires des disparues de Saône-et-Loire ne soient pas classées ?
"Le temps peut être un atout pour résoudre une affaire criminelle", a déclaré Me Didier Seban, avocat de l'association Christelle. Il a rendu hommage à la ténacité des enquêteurs actuellement sur ce dossier. "Cela n'a pas toujours été le cas", a-t-il ajouté en encourageant les familles de victimes à "médiatiser" leur combat et à "se regrouper en association" pour que les affaires ne soient pas trop vite classées."Il faut espérer qu'on va aboutir pour tous les autres dossiers", a aussi souhaité la mère de Christelle Blétry. L'affaire des "disparues de l'A6" concerne huit jeunes femmes tuées en Saône-et-Loire entre 1986 et 1999. Marie-Rose Blétry a créé l'association Christelle pour accompagner les familles victimes d'agressions criminelles.
Reportage de Pauline Ringenbach et Christophe Gaillard avec :
- Marie-Rose Blétry, mère de la victime
- Christophe Rode, procureur de la république de Dijon
- Corinne Herrmann, avocate de l'association Christelle