Poussée de fièvre sur le site Sanofi de Quetigny, près de Dijon. Au troisième jour de leur grève, ce jeudi 6 novembre 2014, une barricade bloque l'entrée principale de l'entreprise. C'est le troisième mouvement social depuis le mois de septembre dans cette unité de production de médicaments.
La situation est bloquée sur le site Sanofi de Quetigny, en Côte-d'Or.
Les salariés ont entamé un mouvement de grève mardi dernier et depuis hier, mercredi 5 novembre, la tension est montée d'un cran.
Une barricade a été mise en place devant l'entrée principale de l'entreprise, interdisant de fait l'entrée et la sortie des camions de livraisons.
Les grévistes ont installé et une tente et ils entretiennent un feu de palettes et de vieux pneus.
Si la fièvre a gagné l'entreprise pharmaceutique, c'est en raison de l'inquiétude persistante des salariés qui affirment ne pas avoir d'informations fiables après l'annonce, en septembre dernier, du rachat de leur site par le groupe Delpharm.
Ce groupe a très vite annoncé qu'il conserverait les 350 emplois du site et qu'il avait l'intention de le développer... mais, les salariés demandent des garanties formelles sur l'emploi, l'activité et les acquis sociaux.
Ce sont d'ailleurs les salariés eux-mêmes qui ont lancé ce mouvement de grève, avant d'être rejoints par les syndicats.
Jointe par téléphone en début d'après-midi le jeudi 6 novembre, la direction du groupe SANOFI, annonce une nouvelle réunion du Comité d'Entreprise le mercredi 12 novembre prochain, réunion à laquelle assisteront des représentants de l'acheteur du site de Quetigny, le groupe Delpharm.
Le site de Quetigny fabrique chaque année 100 millions de boites de médicaments.
Le reportage d'Anne Berger et Jean-Louis Saintain (montage : Chantal Gavignet) avec les interviewes de :
- Grégory Trotignon, salarié gréviste
- Khadija Arim, salariée gréviste
- Éric L'Huillier, salarié gréviste
- Gérald Jovignot, délégué CFDT
Piquet de grève chez Sanofi par France3-Bourgogne