La justice néerlandaise a confirmé mardi 23 décembre 2014 l'extradition vers la France du "dentiste de l'horreur", un Néerlandais soupçonné d'avoir mutilé des dizaines de patients quand il exerçait dans le centre du pays.
Qui est le "dentiste de l'horreur" ?
Mark van Nierop est soupçonné de maltraitances, escroquerie et fraude.
Recruté par un chasseur de tête néerlandais, il s'était installé en novembre 2008 à Château-Chinon, dans la Nièvre, une région qui est un "désert médical".
Certains de ses 2 800 patients ont souffert, après ses soins, de troubles allant "d'un début de septicémie à l'infarctus, en passant par toutes sortes de problèmes dentaires", selon le collectif de victimes.
Les médias néerlandais ont également fait état de dents saines arrachées sans raisons valables ou de facturations abusives.
Pourquoi Mark van Nierop contestait-il son extradition ?
Après une première décision du tribunal d'Amsterdam en novembre, Mark van Nierop, 50 ans, avait contesté son extradition en référé. Il assurait qu'il ne pourrait recevoir en France les mêmes soins psychiatriques qu'aux Pays-Bas.Il disait souffrir de "problèmes psychologiques", dont des "problématiques d'identité sexuelle et tendances suicidaires" nécessitant un traitement particulier qui était disponible uniquement aux Pays-Bas selon lui.
Le juge d'Amsterdam avait posé comme condition à l'extradition qu’une place soit assurée pour Mark van Nierop dans une institution psychiatrique, ce que le juge d'instruction français a garanti.
La demande d'empêcher l'extradition "est refusée", a donc indiqué le juge néerlandais dans sa décision publiée sur internet.