Les Pays-Bas viennent de donner leur feu vert de la justice à une éventuelle extradition du "dentiste de l'horreur" vers la France. Ce dentiste néérlandais suspecté d'avoir mutilé des dizaines de patients alors qu'il exerçait, le dans la Nièvre.
Mark van Nierop le dentiste néerlandais, suspecté d'avoir mutilé des dizaines de patients alors qu'il était dentiste dans le centre de la France, peut y être extradé, a décidé vendredi la justice néerlandaise. "Un dentiste néerlandais, suspecté de maltraitances, d'escroquerie et de fraude, peut être extradé vers la France", a indiqué le tribunal d'Amsterdam dans un communiqué. Mark van Nierop, surnommé "dentiste de l'horreur" par certains médias néerlandais, officiait en tant que dentiste à Château-Chinon.
La réaction du collectif dentaire des victimes de la Nièvre
Nicole Martin, présidente du collectif regroupant les victimes d'un dentiste néerlandais accusé d'avoir mutilé des patients à Château-Chinon, a estimé que la perspective de son extradition prochaine vers la France était une "excellente nouvelle". "C'était mon désir le plus vif",a -t-elle déclaré à l'AFP. "J'espère un procès d'ici un an. Même si on trouve de l'argent, cela ne couvrira jamais tous les dommages qu'il nous a fait subir. Il faut qu'il fasse de la prison, qu'il ne s'en sorte pas comme ça", a-t-elle jugé.Mark van Nierop a tout tenté pour ne pas être extradé
Le parquet de Bourges l'avait mis en examen en mai 2013 et placé sous contrôle judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation permanente", "escroquerie", "faux et usage de faux" après la plainte de dizaines de patients. L'homme, âgé de 50 ans, s'opposait à son extradition, assurant souffrir de "problèmes psychologiques" dont des "problématiques de genre et tendances suicidaires" nécessitant un traitement particulier disponible, selon lui, uniquement aux Pays-Bas. Une place assurée dans une institution psychiatrique a été posée par le juge comme condition à l'extradition.Une extradition n'était pas acquise, le dentiste s'étant, en outre, accusé d'avoir tué son épouse en 2006 aux Pays-Bas. Selon l'agence de presse néerlandaise ANP, la justice néerlandaise enquête toujours sur l'affaire et une décision sur d'éventuelles poursuites n'a pas encore été prise. Mark van Nierop avait enfreint son contrôle judiciaire en se rendant au Canada le 18 décembre 2013. La justice française avait alors lancé un mandat d'arrêt international.
De nombreuses victimes
Certains des 2.800 patients du dentiste néerlandais ont souffert après ses soins, de troubles allant "d'un début de septicémie à l'infarctus, en passant par toutes sortes de problèmes dentaires", selon le collectif de victimes. Les médias néerlandais ont également fait état de dents saines arrachées sans raisons valables ou de facturations abusives.La police fédérale canadienne l'avait interpellé début septembre à Nackawic, bourg situé à 240 kilomètres de Moncton (province du Nouveau-Brunswick), en bordure de la frontière canado-américaine.