Environ 150 personnes ont défilé de la maison d'arrêt à la préfecture de Dijon, en Côte-d'Or, ce 21 mai 2015, pour protester contre les conditions de travail des personnels pénitentiaires. Ils estiment que la politique de l’administration pénitentiaire est "nihiliste".
Le syndicat UFAP (union fédérale autonome pénitentiaire) avait appelé le personnel de surveillance, administratif, technique, d’insertion et de probation à manifester dans les rues de Dijon. Ils étaient environ 150 à s'être mobilisés pour clamer leur désaccord face à la politique menée par l'administration pénitentiaire. Ils lui reprochent notamment les restrictions budgétaires et les non remplacements de postes.
L'UFAP estime que les détenus sont devenus des "usagers du service public et les personnels leurs serviteurs" et dénonce des conditions de travail "insupportables". "Le personnel pénitentiaire moins bien considéré que les détenus !", pouvait-on entendre dans les rues dijonnaises cette après-midi.
Par ailleurs, selon l'UFAP, les "vrais" problèmes de la prison ne seraient pas soulevés. "La radicalisation, placée sur le devant de la scène depuis les attentats de janvier, n'est pas le seul fléau des établissements pénitentiaires. Il y a également le trafic de drogue ou les règlements de compte" a déclaré Thierry Cordelette, secrétaire régional de l'UFAP, devant la préfecture.
Une délégation de l'UFAP a été reçue par la directrice de cabinet du préfet de Côte-d'Or.