Depuis que la "loi Macron" a été adoptée cet été, de nouvelles lignes d’autocar ont été créées en Bourgogne Franche-Comté. Les petits prix proposés par Isilines (filiale d’Eurolines) ou Flixbus séduisent des voyageurs qui trouvent le train trop cher.
La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite "loi Macron", a été publiée au Journal officiel vendredi 7 août 2015.
Cette loi a ouvert à la concurrence le transport des passagers par autocar, qui était jusque-là très réglementé.
La société allemande Flixbus propose plusieurs destinations au départ ou à l’arrivée de plusieurs villes de Bourgogne (Auxerre, Mâcon, Paray-le-Monial, Dijon).
Un trajet Dijon-Paris est proposé à partir de 15 euros ou un Paray-le-Monial/Nice dès 1 euro.
Flixbus propose une dizaine de destinations depuis ou vers Dijon : Auxerre, Paris, Genève, Belfort, Colmar, Mulhouse, Montbéliard, Lons-le-Saunier, Bruxelles, Anvers, Liège, etc
"Jusqu’ici, on est très contents de notre lancement, explique Pierre Gourdain, directeur général Flixbus, qui était l’invité du Grand Direct Midi sur France 3 Bourgogne lundi 18 janvier 2016.
"La première étape, c’était des cars longue distance, au-delà de 100 kilomètres. Et là, en Bourgogne, on a ouvert notre première ligne en-dessous de 100 kilomètres entre Dijon et Lons-le-Saunier pour cinq euros. Et cinq euros, ce n’est pas un prix d’appel, c’est un prix qui a vocation à rester", assure-t-il.
Depuis que la « loi Macron » a été adoptée cet été, de nouvelles lignes d’autocar ont été créées en Bourgogne Franche-Comté. Les petits prix proposés par Isilines (filiale d’Eurolines) ou Flixbus séduisent les voyageurs qui trouvent le train trop cher. C'était le thème du Grand Direct Midi du lundi 18 janvier 2016.
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©JT de midi du 18 janvier 2016
Quel est le modèle économique de Flixbus ?
"Les cars ne sont pas encore pleins, mais aujourd’hui on avait 25 personnes au départ de Dijon pour Paris. Le car qui est reparti tout à l’heure de Dijon pour Genève avait une vingtaine de passagers à bord : pour un lundi qui est plutôt un jour faible, on est quasiment à 50% de remplissage. Le week-end, ça monte à 80%. Les Dijonnais ont accroché avec Flixbus et on pense que ça va aller croissant", précise le directeur général Flixbus, car "le car est beaucoup moins cher que le train"Le modèle de Flixbus est un modèle coopératif.
"On travaille avec des entreprises autocaristes locales, les chauffeurs sont des Bourguignons ou des Francs-Comtois. L’entreprise investit dans le car, elle recrute le chauffeur et derrière, il y a un partage des revenus. Evidemment, la plus grande partie des revenus va à l’entreprise et reste en Bourgogne et une petite partie va à Flixbus, qui est juste une structure qui ne fait que vendre des billets. Ca nous permet d’avoir des coûts réduits" conclut Pierre Gourdain, directeur général Flixbus.
Pourquoi la Bourgogne Franche-Comté est-elle importante ?
Le groupe Transdev (dont la marque Eurolines dessert l’international) a aussi lancé de nouvelles liaisons en France, via sa marque Isilines."On a cinq lignes nationales, ce qui nous permet de desservir Auxerre, Beaune, Dijon, Besançon, Belfort", explique Sonia Arhainx, directrice Isilines. "La Bourgogne Franche-Comté est importante, car c’est une région carrefour. L’avantage de Dijon, c’est qu’on peut connecter plusieurs villes dans le nord, dans le sud-est, vers le sud-ouest. C’est un vrai carrefour pour nous. Avec l’ouverture des nouvelles lignes Isilines on a créé plus de 35 emplois sur la région. D’autres lignes vont ouvrir, là on est dans les débuts. Isilines connecte avec les 230 liaisons qu’on a au national, donc il y a beaucoup de demandes, ça marche", dit-elle.
Isilines et Flixbus opèrent en Bourgogne Franche-Comté. Mais, d’autres sociétés de transport par autocar sont implantées dans le reste de la France : c’est le cas notamment de Ouibus, Megabus et Starshipper.
Depuis la promulgation de la loi en août 2015, ces cinq opérateurs ont transporté 500 000 passagers et desservent 146 destinations, pour 600 autocars en circulation, selon le décompte du ministère de l'Economie.