Pierre-Gaël Laveder fait partie des "gilets jaunes" mobilisés depuis le début du mouvement à Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire. L'homme a participé à plusieurs luttes sociales, notamment lors de la fermeture d'Allia à Digoin en 2016 dont il était salarié. Nous l'avons rencontré.
Il est sur tous les fronts de la lutte sociale. Pierre-Gaël Laveder a rallié le mouvement des "gilets jaunes" à Montceau-les-Mines dès le début, convaincu que ce cri de colère du 17 novembre aurait des lendemains.
"J'ai senti tout de suite que c'est quelque chose qui allait vraiment prendre corps et qui allait s'amplifier, explique Pierre-Gaël Laveder. Ça fait assez longtemps - et déjà avant Macron - qu'on entend une grogne qui perdure et qui est latente. Je me suis bien imaginé qu'on aura un espèce de Mai 68 qui pointerait le nez à l'horizon."
Pierre-Gaël Laveder a aiguisé son sens du combat social chez Allia à Digoin, dont il a été licencié économique en 2016. Depuis, on l'a vu défendre les salariés de l'Intermarché de Paray-le-Monial fermé en 2017 et aujourd'hui les "gilets jaunes".
"Je reste un peu dans la ligne que je me suis fixé depuis quelques années, poursuit-il. C'est d'être avec les gens, ce n'est pas d'être dans les structures, de monter, d'être un porte-parole de quoi que ce soit. Je veux être avec les gens, simplement."
Les "gilets jaunes" sont plusieurs dizaines à être présents chaque jour à l'échangeur du Magny de Montceau-les-Mines grâce à une organisation bien rôdée. Ils étaient même 300 mercredi soir lors d'une assemblée générale quelques heures après l'allocution d'Emmanuel Macron.
Samedi 1er décembre, ils s'attendent à être plus de 1 000 sur ce seul point de Montceau-les-Mines pour le troisième week-end de mobilisation, avec une revendication première : contrôler le budget 2019 de l'État pour retrouver leur pouvoir d'achat.