Ossayol, alias Mickaël Pillisio, est un auteur-compositeur-interprète bourguignon à fleur de peau. Accompagné par Fred Bongo à la batterie et François Kaspryk au violoncelle il a sorti en avril 2019 un premier album très personnel baptisé "1990". Cet opus est empreint d'une grande mélancolie.
Sur la pochette du premier album d'Ossayol, on voit un bambin noyé dans la végétation d'un jardin familial. Il est derrière une clôture et nous regarde droit dans les yeux. A quoi pense-t-il ? Sait-il déjà, comme le disait Saint-Exupéry, que l'enfance est "ce grand territoire d'où chacun est sorti" ?
Cet enfant n'est autre que Mickaël Pillisio. Cet artiste de Saône-et-Loire a monté le projet Ossayol en 2013 dans l'arrière-pays chalonnais. Il propose un univers folk mélancolique, hanté par des blessures intimes et le passé. "Ma musique parle beaucoup de l'échec, de ruptures sentimentales, de la famille. Des sentiments que j'aurais voulu exprimer avec des mots mais je n'ai pas réussi à le faire. C'est comme si je les exorcisais aujourd'hui avec des chansons", reconnaît Ossayol.
Doux et introspectif, le premier album d'Ossayol joue sur la corde sensible des émotions. Le titre "1990" fait d'ailleurs référence à sa date de naissance. Autre ancrage, son nom de scène !
Ossayol est un clin d'œil à son grand-père sicilien. "C'est mon héros", souffle l'artiste. Et de poursuivre : "Ossayol est un mot inventé par mon grand-père qui veut dire poubelle de table. Il jetait les os de poulet dedans. J'aime bien l'idée. Moi, ce sont mes restes que je balance dans mes chansons, les os, les fondements de ce que je suis aujourd'hui".
La sincérité est le leitmotiv de ce songwriter. Lui, le solitaire, a trouvé dans ses deux compères Fred Bongo et François Kaspryk une osmose qui lui a fait défaut sur ses projets musicaux précédents. Mickaël Pillisio a connu des désillusions avec d'autres groupes comme un EP mort-né. Parfois, le musicien a pris du champ en tournant, par exemple, un film documentaire sur le groupe de rock anglais Kill The Young. Mais désormais il a le sentiment d'avoir trouvé son identité musicale. Une identité indie folk romantique qui devrait faire fondre la carapace des plus endurcis.
Et puisque la vie n'est pas faite que de mélancolie, place aux questions décalées de l'interview Expresso ! Ossayol s'est essayé à l'exercice.
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#studio3 a été réalisé par les équipes de France 3 Bourgogne:
Cadre technique : Christophe Brunel
Son : Pascal Di Betta et Arnaud Tock
Lumières : Hervé Coeffet
Cadreurs : Jean-Philippe Beulaygue et Alain Tixier
Mise en images : Vincent Chapuis
Techniciens vidéos : Antoine Dutot, Jean-Renaud Gacon et Patrick Genevois
Machiniste : Ronald Boucheron
Scripte : Sandrine Brunel
Montage : Cécilia Ngoc
Journaliste : Maryline Barate