L'actualité récente l'a évoqué. Bien des salariés bretons ont perdu leur emploi après la fermeture d’abattoirs. Madeleine Ehanno a refusé la fatalité. A 67 ans, elle vient de reprendre l’abattoir paternel, à Vannes, afin qu'à la mort de son père, il ne quitte pas le giron familial.
En 1978, l'abattoir de service public de Vannes est repris par Fernand le Floch et va devenir une affaire familiale pour ne pas dire une affaire de famille. En 2013 Fernand décède et l'abattoir devait être racheté par des repreneurs, mais c'était sans compter sur Madeleine, la fille de Fernand. Elle a travaillé toute sa vie aux côtés de son père, et décide de racheter les parts de la succession aux membres de sa famille. A 67 ans, elle se lance dans l'aventure et décide de continuer l'activité de l'abattoir alors que beaucoup ferment dans la région. Un véritable défi.
Elle travaille dans le secteur depuis 1964
Madeleine a commencé à travailler avec son père dans le milieu de la viande en 1964. Alors, dans les anciens locaux de l'abattoir le Floch, elle connaît chacun des 23 salariés par son prénom, c'est d'ailleurs en parti pour eux qu'elle a décidé de ne pas abandonner. Il faut dire aussi qu'elle connaît sur le bout des doigts les ficelles du métier, les souhaits des éleveurs, ceux des clients. L'entreprise est restée familiale, son mari et ses fils travaillent avec elle.
D'abord pérenniser l'activité
Aujourd'hui, l'abattoir traite 2000 tonnes de viandes par an, toutes espèces confondues, et la production augmente. Mais Madeleine souhaite pérenniser l'activité dans un premier temps, la stabiliser.
Le reportage à Vannes (56) de Stéphane Izad et Philippe Beaugey
- Madeleine Ehanno
- Eliane
- Jean-Charles, fils de Madeleine