Plus de 10 400 décès en excès ont été relevés sur l'été 2022. La Bretagne, peu habituée aux canicules, compte parmi les régions qui ont enregistré les excès de mortalité relatifs les plus importants.
L'été 2022 a été marqué par trois épisodes de canicules en juin, juillet et août. Ce lundi 21 novembre, Santé Publique France annonce que plus de 2 800 décès en excès ont été enregistrés sur ces périodes, et plus de 10 400 sur tout l’été.
La Bretagne a aussi souffert de ces fortes chaleurs avec des records de 39,3° à Brest et jusqu'à 41,6° à Bléruais près de Rennes. La région relève les excès de mortalité relatifs les plus importants, avec l'Île-de-France et le Grand Est.
La surmortalité la plus importante depuis 2003
L'agence nationale estime donc la surmortalité relative à +16,7% sur ces périodes allant du 14 au 22 juin, du 9 au 27 juillet, et du 29 juillet au 14 août. "L’excès de mortalité observé pendant les canicules de 2022 est le plus important depuis 2003", note Santé publique France, "bien qu’inférieur aux 15 000 décès observés cette année-là."
Le phénomène de surmortalité a par ailleurs davantage touché les seniors, avec environ 1 décès sur 6 considéré "en excès" chez les plus de 75 ans.
894 décès liés au Covid
Toutefois, il est difficile pour l'agence nationale de n'imputer cette surmortalité qu'à la seule cause caniculaire. En effet, sur les mêmes périodes, 894 décès liés à l'épidémie de Covid-19 n'ont pas été soustraits de la surmortalité observée pendant les canicules.
"La Covid-19 a pu augmenter la vulnérabilité à la chaleur pour certaines personnes, et l’exposition à la chaleur a pu aggraver l’état de certains malades atteints par la Covid-19", écrit Santé publique France qui promet d'affiner ses résultats d'ici le début de l'année prochaine.
L'été 2022 est pour l'instant le deuxième été le plus chaud après 2003.