À l'approche de l'été, les pompiers bretons se préparent aux potentiels feux de forêts. Un exercice d'ampleur, impliquant des unités des quatre départements, s'est déroulé dans le secteur de Plélauff dans les Côtes-d'Armor. Un bombardier d'eau venu de Nimes a même largué de l'eau à plusieurs reprises.
Chez les pompiers bretons, les incendies dévastateurs de l’été 2022 dans les Monts d’Arrée et à Brocéliande ont laissé des souvenirs marquants.
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Depuis cet épisode tragique où près de 3 000 hectares de landes et de forêts avaient été la proie des flammes, les services de secours et d'incendie départementaux se livrent régulièrement à des exercices de préparation aux saisons estivales.
Un feu fictif qui se propage à un autre département
Ce jeudi 30 mai, c'est à Plélauff dans les Côtes-d'Armor que les pompiers ont réalisé une simulation d'intervention sur un de forêt. Sous les ordres du commandant des opérations de secours, 240 sapeurs-pompiers et une quarantaine d'engins ont été engagés.
"Comme tous les exercices des sapeurs-pompiers, il est important de s'entrainer, de créer des automatismes pour que nous ne soyons pas dans le réapprentissage le jour J" explique le Lieutenant-Colonel Thierry Bonnier, commandant des opérations de secours du SDIS 22.
Le scénario fictif de cet exercice se base sur un départ d’incendie dans les Côtes-d'Armor. Un sinistre, qui petit à petit, menace de passer dans le Morbihan. Des groupes venus des quatre départements bretons se succèdent sur différents ateliers. Cela passe par la protection d'une exploitation agricole avant l’arrivée des flammes ou par un test de création d'un rideau d'eau au-dessus des véhicules d'intervention pour les protéger du feu qui court.
Le recours à un bombardier d'eau
Fait rare, un avion bombardier d’eau est également mobilisé, un Dash 8 de la base aérienne de la sécurité civile de Nimes. Après un premier passage de reconnaissance puis un autre de ciblage, c’est le largage de sa cargaison de 10 tonnes d'eau. Un recours aux moyens aériens nécessaire dans certaines circonstances : "À partir du moment où un feu est en développement libre, que l'on n'a pas pu maitriser à son origine, et que des surfaces importantes sont menacées, le concours de moyens aériens est sollicité".
Des moyens importants et indispensables comme l’ont démontré les incendies de 2022. Depuis cet épisode, et avec les vagues de sécheresse liées au réchauffement climatique, la Bretagne a pris conscience qu'elle serait, elle aussi, la proie des feux de forêt.
(Avec Fabrice Leroy).