L'association "SOS mariage forcé" souhaitait l'annulation de l'arrêté du préfet des Côtes-d'Armor entérinant la fusion d'Étables-sur-Mer et Binic. Le tribunal administratif de Rennes rejette cette requête.
Le tribunal administratif de Rennes a rendu sa décision alors que l'association "SOS mariage forcé" demandait l'annulation de l'arrêté du préfet des Côtes-d'Armor. Pris le 27 octobre dernier, celui-ci entérine la fusion des deux communes Étables-sur-Mer et Binic. Les arguments de l'association sont rejetés notamment sur les vices de forme. Le tribunal estime que l'arrêté est légal. Depuis l'annonce de cette fusion, les habitants déplorent que leur avis ne soit pas pris en compte.
Stupeur
Du côté de"SOS mariage forcé" c'est la stupeur et la déception. "Une stupeur à la hauteur des revirements du tribunal" estime Brigitte Le Chevert, porte-parole de l'association. Elle souligne que cette décision rentre en totale contradiction avec celle prononcée en juin 2017 sur un premier arrêté de 2016, par ce même tribunal. À l'époque ce dernier annulait l'arrêté pour vice de forme. "Les citoyens ont placé leurs espoirs dans la justice."
L'association envisage aujourd'hui de poursuivre le combat pour "continuer à rendre sa place au citoyen". Elle étudie la possibilité de faire appel. "SOS mariage forcé" attend également toujours une réponse de la préfecture à laquelle elle a transmis une pétition signée par 1597 personnes.
"Nous avions confiance"
Le maire de la commune nouvelle Christian Urvoy reste serein. Il rappelle "la commune nouvelle existe, c'est déjà fait, depuis deux ans." et de rajouter "On est sur la poursuite de notre projet". Le vice de forme a été corrigé. Il se dit ouvert au dialogue, "mais pas seulement sur la base de l'opposition."