Agriculture : "dans le rouge", les éleveurs de porc en convoi jusqu'à la préfecture des Côtes-d'Armor

"Quels que soient la taille et le mode d’élevage, tout le monde est dans le rouge !" Faute de pouvoir vivre de leur production, les éleveurs de porc des Côtes-d'Armor ont organisé une nouvelle action coup de poing, en convergeant en tracteur vers la préfecture.

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Partis en tracteur de Lamballe ou de Guingamp, les éleveurs de porc ont convergé ce jeudi vers Saint-Brieuc, occasionnant des bouchons sur la Nationale 12.

Ils se disent déterminés "à obtenir des résultats concrets à l’occasion de la “cellule de crise porcine”, organisée en préfecture. 

"Tout le monde est dans le rouge"

"Quels que soient la taille et le mode d’élevage, tout le monde est dans le rouge", expliquent la FDSEA et les Jeunes agriculteurs.

"Chaque semaine, une exploitation familiale moyenne de 200 truies travaille pour générer une perte équivalente à deux Smic mensuel. Quel citoyen accepterait cela ? C’est proprement inconcevable. C’est une déclaration d’état d’urgence, c’est l’heure du "quoi qu’il en coute" pour sauver nos éleveurs et leur famille".

"Les abatteurs et la distribution doivent acter un prix qui couvre nos charges, et l’Etat doit assumer son rôle pour une réelle application des règles de négociation commerciale permettant une juste rémunération du producteur."

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Les éleveurs n'arrivent plus à vivre de leur métier, ©FTV/Jean-Marc Seigner/ Catherine Bazille

Ce n'est pas la première action organisée depuis le début de l'année par les producteurs. Le 8 janvier déjà, Jérémy Labbé, président des Jeunes agriculteurs du département exprimait son inquiétude sur notre site internet. "Aujourd’hui, quand on vend un cochon, il nous est payé 125 euros. 125 euros, c’est ce qu’il a consommé en aliment. On n’a plus de quoi se payer, plus de quoi régler nos factures, rembourser nos crédits. Un élevage moyen perd 20 000 euros par mois ! Et ils nous annoncent encore une hausse du prix des céréales ! 

Un "quoi qu'il en coûte" pour l'agriculture ?

A Sizun dans le Finistère, Thierry Marchal est l'un de ces 4000 producteurs bretons touchés par la hausse des matières premières. Il demande à l'Etat d'aider l'agriculture comme il a aidé d'autres secteurs d'activités à passer la crise sanitaire.  

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Pour Thierry Marchal, l'état a aidé les autres secteurs d'activité à passer la crise sanitaire, il doit aider de toute urgence l'agriculture. ©J. Le Bot/M. Tregouët/ S.Secret/FTV

"Et l'augmentation des charges touche l'ensemble des filières d'élevage" soulignent aussi FDSEA et Jeunes agriculteurs. Les deux syndicats promettent déjà d'autres actions, les vendredi 21 et jeudi 27 janvier prochains. 

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