Un chasseur de Corseul avait tiré sur l'homme qui le poursuivait. Il a été condamné

La cour d'appel de Rennes a finalement condamné le chasseur de Corseul, dans les Côtes-d'Armor, qui avait tiré avec son fusil sur un homme qui l'avait poursuivi en voiture jusque chez lui. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et ses armes ont été confisquées.

C'est une histoire qui commence dans un bistrot, après quelques verres et des mots qui s'emballent et qui se termine avec des plombs, qui ricochent dans des jambes. 

Au départ de tout, il y a un chasseur, et ce dimanche de septembre 2022, ayant perdu son chien, il passe le récupérer au Bar des Sports, de Corseul, dans les Côtes-d'Armor. Pour remercier les copains, qui ont ramené l'animal, l'homme, charpentier de son état, paye sa tournée. Mais il est pris à partie par un client du bar, décrit comme "une grande gueule". Ce dernier reproche au chasseur de ne pas bien traiter son chien. L'histoire aurait dû s'arrêter là. 

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Les plombs ricochent sur une pierre pour toucher les jambes du poursuivant

Car le chasseur, rentre chez lui, non loin du bar. Mais il se rend compte qu'il est suivi par le fourgon de l'homme qui l'a interpellé. Un homme qui l'aurait percuté et suivi jusqu'à l'entrée de sa propriété. Le charpentier va alors "tirer une fois en direction du sol" avec son fusil, mais les plombs vont "ricocher dans une pierre" et terminer leur course dans les jambes du poursuivant.

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Les radios réalisées par la suite vont révéler une cinquantaine de plombs dans les deux jambes de la victime, boucher ambulant de Dinan. Celui-ci bénéficiera d'une interruption totale de travail de "quinze jours". Dans les faits, il n'a toujours pas repris le travail, ayant subi quatre opérations pour se faire retirer les plombs. Alors que les analyses indiquent qu'il avait, lors de l'altercation, 2,37 g d'alcool dans le sang, son opposant en avait 1,2 gramme. Un chasseur chez qui il a été découvert un véritable arsenal lors de la perquisition, deux carabines, six fusils et un revolver.

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Initialement relaxé pour un vice de procédure

En première instance, en décembre 2022, le chasseur est relaxé par le tribunal de Saint-Malo, pour vice de procédure. Sa garde à vue n'avait pas respecté le délai minimum de 20 heures pour la présentation devant le procureur de la République. Une nullité que fera valoir son avocat. 

Le parquet ayant fait appel de cette relaxe, les juges ont confirmé, ce mardi 28 novembre 2023, la nullité de la garde à vue, mais vont relever que "le procès-verbal de convocation devant le tribunal était lui régulier".

"Je voulais juste qu'il comprenne qu'on ne tire pas sur les gens"

Le chasseur a donc été reconnu coupable pour violences volontaires ayant entraîné une interruption totale de travail de plus de huit jours, avec usage d'une arme. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis. Il lui est également interdit de détenir une arme pendant trois ans et la justice a ordonné la confiscation de celles saisies à son domicile. 

"La peine de prison ou l'annulation du permis, ce n'était pas important pour moi : moi, je voulais juste qu'il soit reconnu coupable et qu'il comprenne qu'on ne tire pas sur les gens", s'est satisfait la victime.

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