COVID-19. Comment le sport amateur s'adapte aux temps d'Omicron

En pleine vague Omicron, l'organisation des compétitions sportives amateurs est un vrai casse-tête. Les autorisations varient d'un département à l'autre. Reportage à Locminé, dans le Morbihan, aux championnats départementaux de cross country. Le club de la commune a relevé le défi d'organiser des courses presque comme à l'époque du « monde d'avant », avec même une buvette et de la restauration.

Bonjour préparez les passes sanitaires…ça marche''. Dès l’entrée sur le site de la course, pas de doute, nous sommes bien en 2022, en temps de COVID-19. Mais ici, au club de Locminé, on s'est adapté à la crise sanitaire.

Pas de huis-clos contrairement à d'autres départements français où comme en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère. Dans les Côtes d’Armor, il y avait du public, mais pas de buvette. Une précision importante quand on sait que la buvette est l’une des principales sources de recettes financières.

Des conditions "presque" normales

A Locminé, plus de 2000 personnes sont venues assister à la compétition. La préfecture a donné son accord à condition de respecter quelques règle. "Chaque catégorie vient récupérer son dossard en fonction des horaires de distribution, détaille Claire Corrignan, bénévole. On essaie de faire au mieux pour apporter une certaine fluidité. Finalement ça fonctionne bien, y’a pas d’attroupement".   

Sur la piste, tout semble quasiment normal. Un départ de Cross Country comme on les aime…du froid, de la boue, de la sueur et une ambiance à la hauteur de l'effort, avec de nombreux encouragements de supporters, à peine moins audibles en raison des masques.

En 2020, les championnats annulés

Pour les 900 coureurs, de tous les âges, c'est une libération. Car en 2021, ces départementaux de cross-country avaient été annulés. Une première depuis la Seconde guerre mondiale ! 

"L’année dernière, se rappelle Apolline, Licenciée au club athlétique de Questembert, on avait pu faire des cross mais que par équipe. C’était pas pareil". 
"On a l’impression de revenir à une vie normale", renchérit Nolwenn El Kout, licenciée au club d'athlétisme de Grand-Champ.

Une fête immanquable pour les 50 ans du club 

Il faut dire que cette grande fête du sport célébrait aussi les 50 ans du club d'athlétisme de Locminé… Le club avait donc à cœur de maintenir la buvette et de quoi se restaurer, dans une zone un peu éloignée de la course.

On a besoin de la buvette pour vivre, Les entrées sont gratuites, mais la sono, les secours, les médailles, tout a un coût. C’est un budget de 15000 euros un départemental de cross.

Mickaël Offret, président de l’ACRLP, club locminois d'athlétisme, organisateur de l'évènement

L'année dernière, le comité d'athlétisme du Morbihan a inscrit 600 licenciés supplémentaire, preuve que le sport est aussi un exutoire à la crise sanitaire.

Dans les sports collectifs, le casse-tête relativement évité pour l’instant  

Les sports collectifs amateurs sont bien sûr soumis à la règle des 2000 spectateurs en salle, 5000 en extérieur. Des jauges qui ne sont – sauf exception – jamais atteintes à ce niveau. Par rapport à la saison passée, les compétitions peuvent donc continuer à se dérouler, un grand soulagement pour le monde sportif amateur. Reste un problème : quand les sportifs sont eux-mêmes touchés par la COVID-19.

  • Dans le football, quand il y a plus de 4 joueurs déclarés positifs dans une équipe, le match est reporté. La règle est en vigueur depuis septembre dernier, et très peu de matches ont dû être reportés, même depuis l’avènement d’Omicron.
  • Au rugby, c’est un peu différent. Un réseau de "Covid managers" a été instauré, au niveau départemental, régional et fédéral. Du plus petit territoire au plus grand, chaque Covid manager remonte les informations, et la décision est prise de reporter un match ou non. Comme dans le monde du ballon rond, très peu de matchs amateurs ont dû être reportés.

  • En volley, la ligue de Bretagne s’appuie sur le règlement de la Fédération. Quand 3 joueurs sont à l’isolement, le club peut demander un report.

  • En handball, à partir deux cas positifs de Covid, le virus est considéré comme circulant dans l’équipe et l’ARS impose un isolement de l’équipe pour 7 jours. Un report peut donc être envisagé s’il y a match pendant cette période. Dans les faits, ça peut devenir compliqué car tous les matches doivent être joués, avant le 5 mars pour les poules à six équipes, avant le 22 mai pour les autres.

  • Enfin, en basket, il n’y a pas de règles précises… et déjà quelques matchs reportés. Les clubs qui ont des cas positifs ou des cas contacts doivent communiquer l’information au groupe sanitaire de la ligue. Le club prend la responsabilité du report. La ligue va ensuite prévenir l’équipe adverse et les officiels. Puis dans un second temps valider le report ou donner le match perdu par pénalité. Là, on entre dans le casse-tête

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