Depuis le 1er janvier 2023, une prime de 100 euros est proposée aux nouveaux inscrits sur les plateformes de covoiturage. Elle cible les trajets du quotidien, de moins de 80 km, proposés sur des plateformes comme Blablacar, mais aussi Ouestgo pour la Bretagne. Cette nouvelle prime est cumulable avec une seconde prime de 100 euros et dédiée aux longs trajets.
Cent euros pour les nouveaux adeptes du covoiturage, c'est la promesse du gouvernement pour ce début d'année. Le versement de la prime se fait en deux temps : vingt-cinq euros sont offerts lors du premier trajet, et soixante-quinze euros supplémentaires au bout du dixième trajet.
Il faut effectuer ces trajets, de moins de 80 km, durant les trois premiers mois qui suivent l'inscription sur une plate-forme de covoiturage.
Une prime de 100 euros, cumulable, a également été mise en place au 1er janvier 2023, cette fois pour des trajets longs (plus de 80 kilomètres). 25 euros sont versés après le 1er trajet, et 75 euros supplémentaires s'ajoutent si le conducteur a covoituré deux autres fois dans les 3 mois suivants.
Seulement 3% des trajets domicile-travail en covoiturage
Le nouveau Plan national « covoiturage du quotidien » entend multiplier par plus de 3 le nombre de covoitureurs d'ici à 2027, évalués à 900 000 pratiquants en France actuellement.
On estime à seulement 3 % la part du covoiturage dans les déplacements domicile-travail. Pourtant, le covoiturage est un moyen efficace pour réduire les émissions de gaz à effets de serre, puisqu'il permet d'économiser en moyenne 6 kg de CO² par trajet.
Neuf plateformes éligibles, dont une bretonne
Pour bénéficier de la prime gouvernementale, les conducteurs doivent s'inscrire sur une des plateformes répertoriées. Neuf plateformes sont éligibles, dont BlablaCar Daily, Klaxit, Mobicoop, La roue verte, Karos ... et Ouestgo, la plate-forme publique née en Bretagne et en Pays de la Loire en 2016. Cette dernière ne prélève pas de commission sur les trajets. Le conducteur fixe son prix et la transaction est nette de frais.
L'inscription à une plateforme permet notamment de rejoindre une communauté qui regroupe, précise le site Ouestgo, "les salariés d’une entreprise, d’une zone d’activités, les personnes fréquentant une salle de spectacle ou encore les habitants d’une commune, pour faciliter les mises en relation des covoitureurs."
On peut trouver ainsi une communauté pour des déplacements depuis un territoire rural, ou pour rejoindre des entreprises comme Lactalis à Bourgbarré, à 13 km au sud de Rennes, mais aussi pour se rendre au magasin Ikéa de Saint-Herblain, à côté de Nantes, ou encore pour relier le CHU de Brest.
Simple comme un coup de fil
D'autres organismes comme Ehop, créé à Rennes, contractualisent directement avec des entreprises, de l'agroalimentaire particulièrement, pour trouver des solutions de covoiturage à leurs salariés intérimaires, parfois domiciliés loin de l'usine où ils sont embauchés.
Le service Ehop solidaires propose, quant à lui, du covoiturage gratuit aux personnes en panne de mobilité : personnes âgées, personnes en situation d’exclusion, jeunes, personnes sans carte bancaire ... ou simplement pas à l'aise avec internet.
Car l'organisme offre l'immense avantage de proposer un accueil téléphonique 5 jours sur 7, pour répondre aux demandes de façon personnalisée (02 99 35 01 56). En 2022, 1 050 demandes de covoiturage ont ainsi pu trouver une place dans un véhicule.
Mais Ehop n'étant pas une plateforme numérique classique de mise en relation entre conducteurs et passagers, il ne permet de bénéficier de la prime gouvernementale qu'en passant par son partenaire Ouestgo.