Le Finistère est le premier département breton à franchir ce cap. 1 000 fermes ont adopté l’agriculture biologique, soit 15% des exploitations du département.
Le changement de pratique agricole demande un temps de réflexion. Et parfois, ce temps-là est très long…
Pour Olivier et Jean-François Glinec, le chemin vers l’agriculture biologique a commencé il y a 30 ans. Par petites touches.
Au début, c’était comme chez les autres : maïs, herbe, aliment, Hosltein et puis, petit à petit, on a commencé à enlever des choses. On a d’abord commencé à enlever l’aliment. Après, la ration de maïs, donc les vaches ne mangeaient plus que de l’herbe. Le seul truc qui restait à enlever, c’était l’engrais azoté. Maintenant, c’est fait !
L’exploitation des deux frères est la 1 000ème à avoir adopté l’agriculture biologique dans le Finistère. Ils avaient un troupeau de 90 vaches Holstein. Ils en ont désormais 75, tout en s’y retrouvant financièrement.
Ce sont désormais 15% des fermes finistériennes qui sont en bio. Mais elles ne représentent que 8% des surfaces agricoles. L’objectif national de 15% des terres en bio en 2022 ne sera probablement pas atteint.
Mais la dynamique est là, chez les agriculteurs : « On a des exploitations bio sur toutes les communes aujourd’hui. Donc on voit ce que fait le voisin. On voit que c’est faisable. Si lui il y arrive, pourquoi est-ce que moi je n’y arriverais pas ? Aujourd’hui, ils ont tendance à franchir le pas beaucoup plus facilement qu’il y a dix ans », remarque Nolwenn Virot, le président du Groupement des Agriculteurs Biologiques du Finistère.
A l'échelle de la région, 13,6% des fermes bretonnes sont en bio. A noter aussi que 39% des installations aidées en bio sont des installations d'agricultrices bio.