Dans le Finistère, les producteurs de tomates ont mené des opérations coup de poing dans les grandes surfaces. Ils dénoncent la concurrence déloyale des tomates marocaines et réclament un étiquetage lisible pour le consommateur.
Dans le Finistère, les producteurs de tomates ont mené des actions contre ce qu’ils qualifient de "concurrence déloyale".
A Brest, à l’initiative de Légumes de France, une quinzaine d’entre eux ont notamment mené à une opération "étiquetage" dans un supermarché. Ils dénoncent une surabondance en rayons de tomates d’importation marocaine en pleine période de production française.
"On trouve partout des produits marocains à des prix très très bas, sans que le consommateur puisse réellement connaître la provenance de ce qu’il achète, explique Nicolas, producteur à Guilers. Alors même que le consommateur indique vouloir privilégier la production française".
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Des importations marocaines à la hausse
"En 2022, le Maroc est devenu le 3e exportateur de tomates, indique Légumes de France. Sur le marché français, les tomates marocaines représentent 63% des volumes importés, dont une large partie en pleine saison de production. En 2022, les exportations de tomates vers la France ont augmenté de 19% sur un an. Au Maroc, le salaire minimal brut horaire est de 0,69 euros, soit un coût employeur de 0,74 euros. L’écart avec la France est de 12,90 euros ! Des avantages concurrentiels impossible à suivre."
Les producteurs demandent à la grande distribution d’adapter ses actes à son discours, "en valorisant les légumes francais, d’autant plus que les producteurs français sont en capacité, en saison, d’alimenter le marché français".
Ils demandent également aux pouvoirs publics un affichage plus visible pour les consommateurs français.
(Avec Sara Ben Cherifa)