"On forme une dizaine d'urgentistes par an et on en garde trois", toujours des difficultés de recrutement pour les hôpitaux

La direction du CHU de Brest-Carhaix a mis en avant vendredi les "énormes difficultés de recrutement" auquel est confronté l'hôpital, pour expliquer la régulation des urgences de Carhaix (Finistère) la nuit. Une situation que l'on rencontre partout en France, et qui hérisse la population de cette ville de centre Bretagne.

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Les habitants de Carhaix et des environs ne peuvent pas accéder aux urgences de l'hôpital de la ville du centre Bretagne la nuit. Ils doivent impérativement passer la régulation du SAMU (le 15), qui les orientera. Une situation qui dure depuis juillet 2023, et qui ne se réglera pas dans l'immédiat.

"On a toujours d'énormes difficultés de recrutement, c'est quand même quelque chose d'assez généralisé au niveau national", a souligné Florence Favrel Feuillade, directrice générale du CHU, au cours d'une conférence de presse ce vendredi.
"On est toujours en tension sur les urgences et sur l'anesthésie (...) et on ne voit pas d'amélioration notable, même si on y met beaucoup d'énergie", a-t-elle ajouté, précisant que le service des urgences de Brest-Carhaix (une même équipe pour deux sites) comptait 39,3 emplois équivalent temps plein (ETP) "pour un effectif cible à 63" ETP.

On forme une dizaine d'urgentistes par an et on en garde trois

Éric Stindel, président de la commission médicale de l'établissement.


Plusieurs milliers de personnes ont manifesté le 12 octobre dans les rues de Carhaix (Finistère) pour réclamer la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de l'hôpital de la ville, qui sont "régulées" toutes les nuits depuis plus d'un an par manque de personnel.
"Même aux urgences de Brest, on manque de gens. On a deux lignes d'urgence fermées au CHU de Brest aujourd'hui parce qu'on manque de personnel", a déclaré Éric Stindel, président de la commission médicale de l'établissement.

"On forme, mais il y a beaucoup de fuites: on forme une dizaine d'urgentistes par an et on en garde trois", a-t-il ajouté.
"De plus en plus, les médecins acceptent difficilement le rythme et les conditions de travail dans les urgences avec des plateaux d'urgence qui sont souvent saturés", a développé la directrice, qui a insisté sur le fait que "régulation ne veut pas dire fermeture". 
"Et régulation, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de soins pour les patients", a-t-elle ajouté. "Dans 60% des appels (au 15), vous avez un conseil médical pour les patients, les autres patients étant orientés, soit sur la médecine libérale, soit sur des services hospitaliers".




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