Avec le froid, les bénévoles de la Croix-Rouge sont attendus pour offrir boissons chaudes et chaleur humaine. Ces bénévoles qui aident les personnes dans le besoin sont, pour certains bénéficiaires, le seul contact avec la société.
Le froid brûle les joues de Sébatien, Joëlle, Jacky et Lara. C’est pour cette raison qu’ils sont dehors. Plus de 20 ans pour certains, quelques jours pour d’autres, ces bénévoles de la Croix-Rouge de Brest participent aux maraudes pour venir en aide à ceux qui vivent dans la rue.
De la soupe, des gants et des bonnets
“Aujourd’hui, on prend le plus de soupe possible”, prévient Joëlle à son équipe qui se regroupe devant le camion. Boissons chaudes, bonnets, gants, couvertures, écharpes, chaussettes, les bénévoles en tenue gris et rouge embarquent tout ce qui peut préserver des températures de l’hiver.
“On prend ce qu’il faut pour protéger du froid les extrémités des malheureux qui sont dehors” souffle dans son tour de cou Sébastien. “Être dehors, c’est particulièrement difficile en ce moment.”
“Nous n’avons pas assez de gants et de chaussettes. Et nous en avons vraiment besoin !” confie Joëlle. La Brestoise ne se pose pas la question. Aller au contact des autres, aider les plus pauvres, c’est dans son ADN. “J’aime être utile toute l’année. Pas seulement l’hiver".
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Venir aux maraudes pour chercher le repas de la journée
Un quarantenaire s’approche pour chercher un petit plus pour lui et sa famille. “On peut te donner des boîtes des conserves. C’est pour combien de personnes ?” Les bénévoles lui fournissent quelques plats à partager avec sa femme et son enfant.
“Cette année nous avons dû doubler notre accueil, cela devient dur pour beaucoup de monde” , constate la bénévole.
Pascal vient depuis un an chercher des dons de la Croix-Rouge. “Avec l’inflation, nous ne mangeons pas tous les jours. Grâce à eux et au Samu social, on peut s'offrir au moins un repas par jour. Ce n’est pas beaucoup mais c’est déjà ça”.
Pascal, la cinquantaine, ne vient, lui, pas chercher des repas. Le contact humain aussi est important. “Parler avec eux cela permet de ne pas perdre le contact avec la société. Ils nous offrent de la chaleur humaine, ça fait du bien”.
Sans eux, je ne n'y arrive pas.
Bénéficaire de la maraude de la Croix-Rouge de Brest
Les colis de la Croix-Rouge passent de mains en mains pour ceux qui n’y arrivent pas. “Sans eux je ne sais pas faire, lâche un bénéficiaire. Quand on est seul la journée, c’est long”. Jacky de la Croix-Rouge est toujours là pour écouter les personnes dans le besoin. Le bénévole délivre aussi des précieux conseils pour aider au cas par cas. “J’oriente vers les associations, les points médicaux…” précise celui qui appelle chacun des bénéficiaires par son prénom. “Je les connais tous. Nous sommes une famille, nous les bénévoles et ceux que l’on accompagne au quotidien”.
Les bénévoles de la Croix-Rouge prennent de leur temps pour offrir un peu de réconfort. Pour Lara membre de l’équipe de Brest, “C’est aussi important l’été que l’hiver. Toute l’année est difficile, nous sommes là pour maintenir le contact”.
Avec Claire Loué et Carole Collinet-Appéré