Le phare de Cordouan dans l'estuaire de la Gironde est entré samedi 24 juillet au patrimoine mondial de l'Unesco. En Bretagne la tour Vauban de Camaret est le seul site qui bénéficie de ce précieux label. Treize ans après quels changements a donc apporté cette inscription ?
« Impressionnant et magnifique, un bel ouvrage d’art » la tour de Camaret, sur la presqu’île de Crozon, ne laisse pas les touristes indifférents.
La Tour dorée a été conçue par Vauban à la fin du 17eme siècle et dès 1907 elle est classée monument historique. Un siècle plus tard, en 2008, elle entre au patrimoine mondial de l’UNESCO tout comme 11 autres ouvrages du célèbre ingénieur et architecte militaire.
Une inscription et des financements
Cette inscription permet alors d'offrir une cure de jouvence à l'ouvrage. La tour est entièrement restaurée et des travaux d’aménagements extérieurs et intérieurs sont engagés, le tout accompagné par des subventions conséquentes de l’Etat et des collectivités territoriales.
Protection juridique et outils de médiation culturelle
La reconnaissance par l’UNESCO est symbolique mais elle se traduit aussi par une protection juridique. Le Plan local d’urbanisme doit par exemple prévoir la protection des abords de la tour ainsi que d’autres fortifications de Vauban sur la presqu’île de Crozon.
Aussi le label UNESCO a permis de mettre en place une médiation culturelle « A partir de l’inscription toute une dynamique s’est mise en place autour de la tour. On essaie d’inscrire la tour dans notre époque, on l’a modernisée, on l’a rajeunie en la rendant accessible à tous grâce à différents outils tels que les visites guidées ou les animations sur site » explique Camille Thomas, la référente tour Vauban de la mairie de Camaret.
Avant la reconnaissance de l’UNESCO la tour de Camaret attirait 6.000 personnes par an, ce sont désormais plus de 20.000 visiteurs qui font le déplacement chaque année