Crise sanitaire. "C'est un confinement avec des exceptions mais cela reste un confinement" dit le préfet du Finistère

Le préfet du Finistère a tenu une conférence de presse ce jeudi 5 novembre pour faire un point sur la situation sanitaire dans le département. Il annonce également que les contrôles des déplacements seront renforcés. Et revient sur les modalités de soutien aux commerces et entreprises fermés.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est par un chiffre que Philippe Mahé, le préfet du Finistère, ouvre la conférence de presse qu'il tient ce jeudi matin : 6.946 cas de Covid-19 détectés dans le département depuis le début de cette crise sanitaire en février. Un virus qui circule de manière galopante à la pointe bretonne avec un taux d'incidence de 182 nouveaux cas pour 100.000 habitants sur une période de sept jours au 4 novembre. A Brest, ce taux d'incidence est de 212 cas. 
 


44 % des lits de réanimation occupés


Autre chiffre évoqué par Philippe Mahé : celui du taux d'occupation des lits de réanimation dans les hôpitaux finistériens. "Il est de 44,2 %, indique-t-il. Et ces lits sont occupés par des malades Covid". Il précise aussi que "dans le cadre de la solidarité nationale, douze patients en provenance du sud de la France sont accueillis par les établissements de santé du Finistère".
 
Le plan blanc est activé dans les hôpitaux . "Cette mesure va permettre de dégager de nouvelles capacités en réanimation, affirme le préfet du Finistère. Des activités sont déprogrammées pour faire face à de nouvelles hospitalisations de patients Covid-19. Les liens entre médecine de ville et hôpitaux sont renforcés".
 
 

Nouveaux centres de dépistage à Brest et dans le sud Finistère


Tracer-dépister-isoler, une stratégie toujours en vigueur dans un département qui compte aujourd'hui vingt clusters - six en milieu scolaire et universitaire, deux en EHPAD, deux en établissement pour personnes handicapées, trois en milieu professionnel, cinq en sphère privée et deux en établissement de santé. 13.000 tests sont réalisés en moyenne chaque semaine. "Plus de cinquante points de prélèvements ont été activés par les laboratoires et les infirmiers libéraux", souligne Jean-Paul Mongeat, dircteur départemental de l'Agence régionale de santé (ARS) qui annonce également que "de nouveaux centres de dépistage vont ouvrir prochainement dans l'agglomération brestoise et dans le sud Finistère".

Concernant le contact tracing, ce sont 3.000 appels journaliers aux personnes positives qui sont opérés par la CPAM et l'ARS. "En règle générale, affirme le directeur de l'ARS dans le Finistère, les recommandations d'isolement sont bien suivies. C'est l'une des mesures barrières les plus importantes à respecter pour éviter la propagation du virus".
 


Contrôles des déplacements renforcés


La question des mesures sanitaires dans les lycées et collèges, qui se heurte bien souvent à la réalité de classes surchargées, arrive sur la table. Pour le préfet du Finistère, "la seule discipline possible est la discipline individuelle. S'adpater est nécessaire, accepter ce dispositif de protection l'est aussi". Et de citer le nettoyage des locaux plus soutenu, l'aération des salles de cours et le respect de la distanciation physique. 

Philippe Mahé rappelle que "dans les entreprises, rien n'est simple non plus car il faut trouver l'équilibre entre maintien de l'activité et protection des salariés. Ce confinement n'est pas le même qu'au printemps. Les établissements scolaires sont ouverts, les gens vont au travail. Ce qui explique qu'on ait une perception différente du confinement car il y a des migrations quotiennes dans les transports, sur les routes".

Les déplacements, autre sujet abordé au cours de cette conférence de presse. Jusqu'à présent, police et gendarmerie effectuaient des contrôles "à vocation pédagogique". Le préfet du Finistère l'annonce : "après ce temps de pédagogie, on va passer à la vitesse supérieure. C'est un confinement avec des exceptions scolaires et professionnelles, mais cela reste un confinement". 
 

On va contrôler les déplacements de manière plus soutenue, sur les routes, dans les gares et dans les centres-villes qui peuvent être plus fréquentés et plus festifs.

Philippe Mahé, préfet du Finistère


60 millions d'euros d'aides versés aux entreprises finistériennes


Le représentant de l'Etat dans le Finistère déroule les différentes mesures d'aides aux entreprises et commerces que ce confinement vient fragiliser un peu plus. Un premier bilan, à la date du 1er novembre, montre que 60 millions d'euros ont été versés à 18.836 entreprises finistériennes au titre du Fonds de solidarité, dont 11,9 millions pour le secteur de l'hébergement et la restauration, 9 millions pour le commerce et 6 millions pour le secteur de la construction.
25,92 millions d'échéances fiscales ont été reportées. Depuis mars, 918 millions d'euros de prêt ont été octroyés, les commerces étant les premiers bénéficiaires de ces prêts garantis par l'Etat.

 

Kit de survie pour les commerçants


Le préfet du Finistère évoque aussi le soutien à la numérisation des commerçants et artisans. Les Chambres de commerce et d'industrie (CCI) ont d'ores et déjà activé "un kit de survie pour les commerçants", un mode d'emploi sur le "click and collect" ou encore des plateformes de vente en ligne.

Exemple dans le Pays de Lesneven où la communauté de communes a mis en place une plateforme numérique baptisée "Boutique des Légendes". Le principe est simple : chaque commerçant met en avant ses produits en ligne et peut continuer à vendre sous forme de bons d'achats malgré la fermeture de son commerce. Le produit acheté pourra être récupéré en boutique à l'issue du confinement.

"Il faut que les CCI, les Villes, le Département, les Unions de commerçants avancent ensemble, explique Philippe Mahé. Les aides doivent être globalisées et communes. La mobilisation doit être exceptionnelle et c'est à nous d'aller au devant pour informer les commerçants des aides et des initiatives qui existent".

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information