Décennies des océans : harmoniser les rapports entre l'homme et son environnement marin

L’Organisation des Nations Unies a annoncé que les années 2021 à 2030 incarneraient la décennie des sciences océaniques, au service du développement durable. Le monde scientifique se réjouit de cet événement, comme l'IFREMER qui y voit "de grandes ambitions pour relever des défis globaux."

"Pour le monde de la recherche maritime, c'est un gros événement qui démarre. L'idée, c'est de partir de la recherche pour montrer ce qu'elle peut engendrer. C'est une opportunité unique de montrer ce que la connaissance peut apporter au bien-être des gens et à l'environnement." Emmanuelle Platzgummer, chargée d'affaires internationales à l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER) évoque la décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable.
Cette initiative voulue par l'Organisation des Nations Unies (ONU) se veut un un appel à agir, à toutes les forces en présence, en faveur de la compréhension et de la protection de l’océan. 


Tous les acteurs seront impliqués, ceux qui exploitent l'océan, ceux qui en vivent, ceux qui en subissent les pollutions ou les dérives climatiques (comme les tsunamis).


Emmanuelle Platzgummer rappelle : "L'océan est indispensable à la vie sur terre. Les océans ont une fonction vitale, celle d'absorber le CO², ils représentent les grands poumons de la terre et avec le changement climatique, les enjeux sont importants. Il est nécessaire de travailler pour sa préservation et son éco-système." Et d'ajouter : "Les océans restent méconnus, une grande énigme." 

Les chiffres lui donnent raison : seuls 5% des planchers océaniques ont été cartographiés et seul 1% de ces zones cartographiées fait l’objet d’un quadrillage à haute résolution : 267 millions de kilomètres carrés des abysses sont constamment plongés dans l’obscurité et abriteraient jusqu’à un million d’espèces marines inconnues des scientifiques. Enfin, seuls trois humains ont exploré le point le plus profond de l’océan connu à ce jour.


Un enjeu pour la France


"La France a un rôle majeur à jouer pendant cette décennie. Elle a sous sa responsabilité le deuxième plus grand territoire marin au monde, (derrière les Etats-Unis) notamment avec les DOM-TOM." Ce que l'on appelle la zone économique exclusive (ZEE) incarne en effet une zone très étendue. "C'est ce qui fait qu'on a le plus grand nombre de pays voisins au monde. Ce qui va émerger de cette décennie en terme de partenariat, c'est crucial", souligne Emmanuelle Platzgummer.   

Parmi les défis identifiés de cette décennie : produire des connaissances, soutenir l'innovation, sensibiliser le public... L'IFREMER, compte s'impliquer à plusieurs niveaux et participera à des projets internationaux. "Nous allons valoriser notre savoir-faire. Nous disposons d'infrastructures majeurs, avec notre flotte, nos robots, pour mettre en place des observatoires marins." 

10 ans, un délai court finalement note Emmanuelle Platzgummer. "L'échelle de temps n'est pas si longue. 10 ans, ça passe vite au regard des enjeux, comme réduire la pollution maritime."

 

 

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