Tout ce que la Cornouaille compte d’acteurs – directs ou indirects – de la pêche a mis sur pied la première Semaine de la Pêche et de l’Aquaculture, du 27 mai au 5 juin prochain. L’idée ? Susciter des vocations et attirer les touristes, de port en port. Ce dimanche, c’est Douarnenez qui a mis les petits plats dans les grands.
Le pays de Cornouaille est connu pour ses jolis petits ports de pêche, qui trônent sur les cartes postales et autres brochures touristiques sur la Bretagne. Derrière cet aspect « mignon », la Cornouaille est surtout une place forte de la pêche fraîche en France (21% au national et 45% des apports bretons). "C’est une filière qui subit aujourd'hui la hausse du prix de l'énergie, confie Marc Andro, vice-président de Quimper Bretagne occidentale, qui est un facteur important dans les équilibres financiers de ces entreprises de pêche, et on a la volonté de défendre cette filière dans ces vents contraires".
La pêche, un vrai poumon économique pour la Cornouaille
Le territoire abrite 6 ports de pêche et leurs criées, 400 navires, plus de 1700 marins, les deux plus gros établissements conchylicoles de France, des lycées et centres de formation, des milliers d’emplois dans le mareyage, l’industrie agroalimentaire, la logistique, la culture marine… Une vraie place forte certes, mais finalement peu connue et peu reconnue. C’est pourquoi Quimper Cornouaille Développement et le Comité départemental des pêches ont lancé cette idée de Semaine de la Pêche et de l’Aquaculture.
Au programme ? des animations pour communiquer sur les métiers de la mer
L'opération se déplace dans plusieurs ports de Cornouaille. Ce dimanche 29 mai, c’est Douarnenez qui s’y collait.
Au menu, une démonstration culinaire de produits de la mer par un chef cuisinier, Maxime Deschamps, Cuisinier et traiteur à la "Reuz'Kitchen", suivie d’une dégustation gratuite.
"L’intérêt, confie le chef, c'est de montrer les poissons qu'on a sur nos côtes, de parler de certains techniques de pêche, mais qu'on n'a pas l'habitude de travailler, comme les grondins ou les tacauds".
Une opération de communication à l’objectif double : proposer une activité touristique et susciter l’intérêt du public pour les métiers de la mer, notamment la pêche.
Un chantier naval ouvre ses portes
Un chantier naval spécialisé dans la construction de bateaux en métal, a même ouvert ses portes au curieux.
L’occasion de découvrir les coulisses du monde maritime breton.
"Un emploi en mer, c'est cinq emplois à terre, explique Pierre-Yves Glehen
responsable projets aux chantiers navals Glehen, ça va du marin, de l'armateur, du poissonnier, du mareyeur à l'atelier naval. Donc on dépend tous en fait de cette branche du monde maritime".
Itinérante, la semaine de la pêche et de l’aquaculture se déplacera dans plusieurs villes du sud Finistère, notamment Concarneau et Audierne, jusqu’au 6 juin.