La zone de l’incendie est stabilisée depuis le 20 juillet. L’avion bombardier a pu effectuer des largages d’eau et fixer la quasi-totalité du feu. L’ensemble des habitants évacués ont été autorisés à retrouver leur domicile.
L’incendie dans les Monts d’Arrée est sous contrôle. La surface brûlée est estimée à 1725 hectares. Les 280 sapeurs-pompiers épaulés d’un canadair ont réussi à fixer une grande partie de la zone de feu depuis ce jeudi 21 juillet au matin, informe la préfecture du Finistère.
Les habitants évacués par mesure de sécurité ont eu l'autorisation par le préfet de retourner dans leur domicile sur la commune de Botmeur.
L’origine criminelle “certaine” pointée par la procureur de Quimper
Les deux incendies déclenchés lundi "ont de manière certaine une origine humaine" et "le caractère criminel de l'incendie touchant le site de Brennilis" est "manifeste en raison du constat de deux départs de feu distants de 30 mètres", pointe la procureure de Quimper Carine Halley.
Le premier feu, le plus important, est parti de la montagne Saint-Michel de Brasparts vers 15h15 lundi après-midi et "s'est rapidement propagé sur plusieurs centaines d'hectares de friches", a rappelé la magistrate. Un second feu a ensuite "été signalé à 23h21 en forêt, au lieu-dit Ploenez, sur la commune de Brennilis".
S'agissant du premier incendie, celui de Brasparts, le parquet a ouvert une enquête délictuelle, "l'origine volontaire des faits (...) n'étant pas certaine" : "L’enquête en cours est ouverte des chefs de délit de destruction involontaire par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation pouvant créer un dommage irréversible à l’environnement."
En revanche, une enquête criminelle a été ouverte pour le second incendie, à Brennilis, des chefs de "crime de destruction volontaire par incendie de bois, forêt, landes, maquis ou plantation pouvant créer un dommage irréversible à l'environnement". Les enquêteurs ayant constaté "deux départs de feu distants de 30 mètres."
D'après les constatations des techniciens de l'identité criminelle de la gendarmerie, "ces deux incendies ont de manière certaine une origine humaine" mais "aucun lien n'est à ce jour établi entre les deux sinistres", souligne la procureure.
Appel à témoins
Sous le choc, les habitants ne cachent pas leur amertume à la découverte de cette information :"C'est pitoyable" réagit par exemple Daniel Le Saint, premier adjoint à la mairie de Sizun. "Je ne sais pas quoi dire d'autre... J'espère que cela relève d'une imprudence, ce serait déjà moins pire..."
"Je suis sans voix... Comment peut-on vouloir incendier les Monts d'Arrée ?" s'interroge lui Renan qui fait partie de tous les habitants qui ont dû évacuer la zone.
"Toute personne ayant été témoin de faits susceptibles d'être en lien avec ces deux incendies est invitée à contacter la brigade des recherches de la gendarmerie de Châteaulin", souligne la procureure.