Sécheresse. La production de légumes de la SICA (Prince de Bretagne) en baisse

La Sica de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), première coopérative légumière française (Prince de Bretagne, Kerisnel), a vu pour la première fois sa production chuter sous les 200.000 tonnes de légumes, plombée par la sécheresse et la canicule de l'été 2022.

C'est historique. La production de la plus grosse coopérative légumière française est passée sous la barre des 200.000 tonnes, plombée par la sécheresse et la canicule de l'été 2022.

Le chiffre d’affaires de la coopérative recule, lui, de 8% pour l'exercice 2021-2022, à 218 000 euros. 
"C'est la première fois qu'on passe sous la barre des 200.000 tonnes", a reconnu lundi Marc Kerangueven, président de la Sica, lors d'une conférence de presse diffusée sur internet.

M. Kerangueven a notamment imputé cette baisse de production au taux d'installation des jeunes agriculteurs qui n'est "pas assez important pour compenser les départs à la retraite".

La sécheresse estivale a en outre "été dramatique pour la majorité de nos cultures, notamment l'artichaut, impactant fortement les rendements et la qualité", a détaillé la coopérative dans un communiqué de presse.

"Certains producteurs ont perdu jusqu'à 75% de leur chiffre d'affaires", a précisé M. Kerangueven.
Le chiffre d'affaires du chou-fleur (18% du total) a aussi dégringolé de 31%. Avec la "sécheresse et la canicule" de l'été, "on a eu de la casse" avec "entre 10 et 15% des plants qui sont morts à la plantation", a décrit le président de la Sica.

Le chou-fleur a également souffert de la concurrence européenne et de l'hiver doux, peu favorable à la consommation. 

Parmi les légumes ayant connu les plus fortes chutes de chiffre d'affaires, figurent l'échalote (-41%), l'endive (-30%), la pomme de terre primeur (-38%) et les artichauts (-34%). 

La tomate, première production en termes de chiffre d'affaires (27% du total), a limité la casse en ne reculant que de 8%. Au printemps 2022, les producteurs avaient décalé leurs plantations ou réduit le chauffage des serres pour limiter le coût de l'énergie mais l'ensoleillement estival a finalement été favorable aux cultures.

Le chiffre d'affaires du légume bio recule, lui, de 6% à 12,3 millions d'euros, avec une consommation affectée par l'inflation.

Quant au pôle horticole Kerisnel, "la situation reste malgré tout positive dans un contexte inflationniste", selon la coopérative. 

Avec AFP

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