Si le député du Finistère reçoit son premier portefeuille de ministre, ce spécialiste des questions de police et de justice au sein du parti Socialiste. Il était président de la commission des lois de l’Assemblée Nationale. Mais il mène discrètement un combat pour sa région.
Il était pressenti pour être le ministre de l’Intérieur du premier gouvernement de Manuel Valls en avril 2014. Jean-Jacques Urvoas, spécialiste au parti socialiste des questions de police et de justice, et conseiller de François Hollande durant sa campagne.
La conviction en coulisses
L’homme est à la fois discret, et très disert sur les réseaux sociaux. Il est l’un des premiers politiques en France les avoir utilisés - lui-même - dans le cadre de ses mandats locaux. Son blog est une référence sur des sujets d’actualité comme sur des éclairages juridiques sur la loi ou le droit constitutionnel, et bien sur les questions de justice et de police. Il y avait indiqué qu'il était contre la peine d'indignité nationale.A la fin de son premier mandat de député, en 2012, il avait publié un livre, "Manuel de survie à l'Assemblée Nationale - l'art de la guérilla parlementaire", où il racontait les coulisses de la création des lois.
Les réactions à l'entrée de Jean-Jacques Urvois au gouvernement
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©Muriel Le Morvan
Son combat pour la langue bretonne
C’est également à l’Assemblée Nationale qu’il mène, accompagné de l’écologiste Paul Molac, et avec la complicité du Les Républicains Marc le Fur, le combat pour la reconnaissance des langues régionales.C’est lui qui a présenté le projet de loi constitutionnelle pour la ratification de la charte européenne des langues régionales. La charte date de 2012 et a été ratifiée par la France, mais sa transposition dans la loi française demande une modification de la constitution, selon le Conseil Constitutionnel.
Jean-Jacques Urvoas, qui fut maître de conférences en droit constitutionnel à l’université de Brest, connaît la question par cœur. Il n’a cependant pas réussi à convaincre une majorité de d’élus, qui ont « enterré » le projet au Sénat.
Jean-Jacques Urvoas, qui fut également conseiller régional en 2004, milite pour la fusion du conseil régional de Bretagne et des quatre conseils généraux en une grande assemblée territoriale. Il a également proposé un assouplissement du "droit d'option" qui aurait favorisé le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.