Comme chaque année, la banque alimentaire se prépare à sa grande collecte solidaire du 24 au 27 novembre. A Quimper, la hausse du coût du l’énergie contraint l’association à éteindre l’un de ses congélateurs. Dans le même temps, le nombre de personnes aidées augmente.
À l'antenne quimpéroise de la Banque alimentaire, les bénévoles sont à pied d'œuvre. Il faut faire de la place dans les hangars avant la grande collecte de ce week-end pour accueillir les denrées qui vont être rassemblées dans les grandes surfaces.
Plus que jamais, ce grand rendez-vous du vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 novembre, a son importance.
"C'est un enjeu excessivement important pour nous. Il y a une diminution des dons en 2021 par rapport à 2019. Et on imagine assez facilement que les besoins vont s’intensifier vu la précarité, vu le contexte socio-économique", rapporte Natalie Huard, bénévole. "On a à cœur que cette collecte 2022 soit une réussite".
Une collecte perturbée par la crise énergétique
Les bénévoles s'affairent aussi à vider l'une de ses chambres froides, non pas pour y stocker des futures denrées mais pour le débrancher. Car avec à la hausse du coût de l'énergie, la facture d'électricité de l'association a été multipliée par 4.
"L’année dernière, on payait 18 000 euros hors taxe. Aujourd'hui, on arriverait à 100 000 euros, en ajoutant les taxes", raconte Martine Niedzialek, présidente de la Banque alimentaire du Finistère. "Ce n’est pas possible, on ne peut pas passer toute notre trésorerie dans l’électricité."
Martine Niedzialek assure que cela ne troublera pas la distribution, utilisant un autre entrepôt à Concarneau pour garder les surgelés. Une solution temporaire en attendant de pouvoir faire l'acquisition d'un nouveau congélateur moins énergivore, mais il faudra trouver 100 000 euros.
Des produits d'hygiène en priorité
Plutôt que du surgelé ou du frais, les bénévoles appellent aux dons d'autres produits.
"Ce qui nous manque en priorité, ce sont surtout les produits d’hygiène. Des couches, des protections pour les femmes qui coûtent cher. Mais aussi des shampoings, des dentifrices, des brosses à dents", énumère Charles Normant, bénévole.
Concernant l'alimentaire, l'association recherche surtout des denrées qu'elle peut stocker et conserver. "Les produits périssables, il vaut mieux éviter d’en donner. La banque alimentaire achètera au fur et à mesure notamment les produits frais", poursuit Charles Normant.
Car depuis le confinement, on peut aussi donner en ligne via l'opération Mon Panier Solidaire. Les bénévoles, reconnaissables en supermarchés par leurs gilets orange, en appellent à votre bon cœur ce week-end.
Julie Jeunemaître (avec Florence Malésieux)