Former une goutte de sang XXL, c'est le défi que se sont fixées les amicales du don de sang du sud Finistère. Chacun était convié ce matin à venir vêtu de rouge sur la plage de Beg Meil, à Fouesnant, pour former une goutte de sang géante ! Une façon originale de faire campagne pour le don de sang.
Les actions se multiplient mais les besoins restent criants. Pour promouvoir le don du sang et permettre à ceux qui ne donnent pas, de faire tout de même un geste, 11 associations départementales pour le don du sang ont réuni ce dimanche matin environ 200 personnes habillées en rouge, sur la plage des Dunes de Beig Meil. C'était une première dans le Finistère. Une action symbolique mais qui met un coup de projecteur sur une réalité.
A lire aussi : "Ils ont un sang rare mais 30 000 Bretons ne le savent pas" Une campagne inédite pour le don du sang
"Je ne pouvais pas donner mon sang mais mon plasma, oui"
Si les associations se mobilisent, c’est qu’elles manquent de donneurs. Or parfois on croit à tort être exclu du don. Jean-Yves Calvez, président de l’Amicale du don du sang de Fouesnant, raconte sa propre expérience : "Comme j’étais officier de marine marchande, je voyageais régulièrement et j'ai été refusé plusieurs fois pour le don du sang parce que je revenais tout juste d'Afrique. Mais on m'a dit que je pouvais quand même donner du plasma car ce don-là peut se faire même en ayant voyagé", témoigne-t-il.
Un déclic, l'accident d'un ami
Le plasma est la partie liquide du sang, permettant de traiter de nombreuses maladies. Si la plupart des personnes réunies sur le sable de Beg-Meil donnent leur sang par civisme, c’est parfois la brutalité de la vie qui provoque le déclic. Christiane Botto, présidente de l’Amicale du don du sang de la Forêt-Fouesnant, se souvient : "Il y a 2/3 ans, j'ai vu un groupe de jeunes, ils étaient 7 ou 8 à venir donner leur sang car un de leurs amis avait eu un accident et était à l'hôpital. Ils sont venus donc remplacer les poches de sang qui avaient été données à leur pote. J'ai trouvé ça beau", raconte-t-elle.
Car au-delà de cette goutte humaine symbolique, 600 poches de sang sont nécessaires chaque jour, rien qu’en Bretagne.
Avec Julien Le Bot et Christian Polet