Vidéosurveillance dans les abattoirs : la députée Sandrine Le Feur (LREM) craint des dérives

La députée de La République en Marche (LREM) Sandrine Le Feur a alerté mardi sur les "dérives" que pourrait entraîner la vidéosurveillance dans les abattoirs, au lendemain d'un appel en ce sens de Brigitte Bardot et Rémi Gaillard. 

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Sur LCP, Sandrine Le Feur, élue du Finistère, a décliné la proposition de l'actrice et de l'humoriste, qui ont fait part de leur "révolte terrible contre la façon dont on tue les animaux dans les abattoirs", dans une vidéo diffusée lundi sur les réseaux sociaux.

"Je ne pense pas que la vidéosurveillance va résoudre le problème de la maltraitance animale dans les abattoirs", a jugé la députée de la majorité. "Quelles dérives on va avoir si on commence à filmer les salariés?", a-t-elle poursuivi.


Expérimentation dans les petits abattoirs

Sandrine Le Feur a affirmé "se mettre à la place du salarié, qui n'a pas forcément envie d'être filmé 24 heures sur 24"L'élue LREM, déplorant "des cadences effrénées et du personnel parfois pas assez formé" dans les abattoirs, a vanté le projet de loi agriculture et alimentation, appelé à "renforcer la formation du personnel" et à "proposer une expérimentation pour les abattoirs mobiles et les petits abattoirs".

Des aides de la PAC pour le bio

L'agricultrice a par ailleurs suggéré que les aides financières de la Politique agricole commune (PAC) soient orientées "vers l'agriculture plus respectueuse de l'environnement et de la santé." "Les agriculteurs bio font des produits de meilleure qualité, qui coûtent plus cher; pour qu'ils soient accessibles à tous, il faut des subventions de la PAC sur l'agriculture bio et celle qui est dans une démarche environnementale", a exposé la députée.


Un amendement pour la suppression du glyphosate

La députée a estimé que le projet de loi agriculture et alimentation n'allait pas assez loin sur les pesticides. Ne figure pas la volonté d'interdire le glyphosate d'ici trois ans comme le soutenait Emmanuel Macron. Sandrine Le Feur a précisé qu'elle avait déposé un amendement conjoint pour une interdiction dans les trois ans du glyphosate avec des dérogations sur deux ans, ce qui reviendrait aux cinq ans décidés par l'Europe. Elle a ainsi vu dans la suppression programmée du glyphosate un possible argument de vente: "On a des pesticides interdits en France par rapport à d'autres pays européens, des normes parfois plus élevées: ça, c'est à valoriser. On doit le montrer au consommateur, lui expliquer qu'on a une qualité de produit", a-t-elle dit.

 

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