JUSTICE. Condamné pour agression, il voulait que les gendarmes l'abattent "d'une balle dans le cœur"

La cour d'appel de Rennes a condamné ce mardi 26 septembre 2023 un habitant de Pipriac (Ille-et-Vilaine) qui avait tenté de frapper les gendarmes avec une bouteille en verre avant de les menacer avec un couteau.

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La cour d'appel de Rennes a condamné ce mardi 26 septembre 2023 un habitant de Pipriac (Ille-et-Vilaine) qui avait tenté de frapper les gendarmes avec une bouteille en verre avant de les menacer avec un couteau.

Les gendarmes étaient en fait intervenus le 13 mars 2022 au domicile de la mère de Yohann X. : elle les avait appelés parce que son fils alcoolisé se trouvait "dans un état d'agitation extrême" après une rupture amoureuse et qu'il présentait "des coupures au niveau des avant-bras", dont ", avait rapporté sa mère.

Cet homme alors âgé de 34 ans tenait aussi "une bouteille en verre dans chaque main ainsi que plusieurs couteaux dans la ceinture de son pantalon. Sa mère lui avait indiqué qu'elle allait appeler les pompiers, mais Yohann X. avait répondu qu'il fallait "que les gendarmes [l']abattent".

Lorsqu'il avait aperçu les militaires, il était donc "sorti de la maison" pour les "invectiver" et leur demander de "lui tirer dessus". Il les avait aussi insultés avant de tenter de frapper l'un d'eux à la tête avec une bouteille en verre et de sortir un couteau.

Suivi en hôpital psychiatrique depuis "au moins dix ans"

Il s'était aussi dirigé vers un gendarme, qui l'avait finalement maîtrisé avec son pistolet à impulsions électriques, ce qui l'avait fait tomber au sol. Le trentenaire, diagnostiqué bipolaire et suivi à l'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier à Rennes depuis "au moins dix ans", avait par la suite été hospitalisé sous contrainte. Il en était sorti le 25 mars 2022. 

En garde à vue, ce célibataire sans enfant qui a "deux personnalités" avait confirmé le déroulé des faits alors qu'il était sous l'emprise d'alcool et de médicaments.

Il avait aussi redit qu'il souhaitait que "les gendarmes lui mettent une balle dans le cœur et une dans la tête"... Un expert psychiatre, relevant la "détresse" dans laquelle il se trouvait, avait retenu l'altération de son discernement.

Dans un premier temps, le tribunal correctionnel de Rennes avait donc condamné cet homme "d'une grande fragilité" et en situation de "précarité sociale" à deux mois de prison ferme et huit avec sursis probatoire pendant deux ans.

Son avocat réclamait la relaxe

Déjà condamné deux fois, Yohann X. avait donc fait appel de cette condamnation, qui avait été rejugée 27 juin 2023 par la cour d'appel de Rennes.

Lors de l'audience, il avait indiqué avoir une nouvelle compagne et travailler depuis novembre 2022 en intérim. Mais l'avocat général avait tout de même réclamé la confirmation de la peine prononcée en première instance. 

Son avocat avait pour sa part réclamé la relaxe, estimant que son client n'avait pas d'intention d'atteindre à l'intégrité physique des gendarmes. Les militaires n'avaient d'ailleurs pas déposé plainte, avait-il fait remarquer aux juges d'appel. Il relevait par ailleurs que son discernement était "en réalité aboli", et pas simplement "altéré", au moment des faits.

Finalement, la cour l'a condamné à une peine de dix mois de prison intégralement assortie d'un sursis probatoire pendant trois ans, avec obligations de soins et de travail. Les juges rennais ont également constaté son inéligibilité pendant un an, et lui ont fait interdiction de porter une arme pendant cinq ans.

CB/Press pepper

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