Abaya, uniforme, Aesh. Le recteur de l'Académie de Rennes fait le point sur cette rentrée scolaire

Au lendemain de la visite ministérielle en Ille-et-Vilaine pour la rentrée scolaire, le recteur de l'Académie de Rennes, Emmanuel Ethis s'est exprimé sur les sujets d'actualité de cette rentrée. Il était l'invité de notre édition Ici 12/13 de ce mardi 5 septembre.

C'est la rentrée pour plus de 575 000 écoliers, collégiens et lycéens en Bretagne. Un retour en classe marqué cette année par la visite de trois ministres, dont la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal. Lundi 4 septembre, ils se sont rendus dans un groupe scolaire et un lycée d'Ille-et-Vilaine pour rappeler les nouveautés et les enjeux de cette rentrée.

L'interdiction de l'abaya : pas un sujet en Bretagne 

L'interdiction du port de l'abaya à l'école n'a pas entraîné de complications en Bretagne selon le recteur de l'Académie de Rennes, Emmanuel Ethis. "On a fait le tour ce qui s’est passé en Bretagne, ça n’a pas été du tout un sujet. Ça l’est rarement et la consigne donnée dans notre ministère de recevoir les élèves et de partager les discours au cas où, c’est quelque chose de très bien rodé."

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Expérimentation de l'uniforme : pas d'établissement volontaire pour le moment

Durant sa visite lundi 4 septembre en Bretagne, le ministre de L'Education nationale s'est montré favorable à l'expérimentation du port d'une "tenue unique" dans les établissements scolaires volontaires. Sur ce point, le recteur assure qu'aucun établissement s'est pour l'instant porté volontaire en Bretagne. Ce test apparaît être un bon élément pour Emmanuel Ethis afin de faire "progresser notre système".

"Je crois que l’école c’est un lieu où on doit partager les codes sociaux ou culturels." "Quand on candidate dans une entreprise aujourd’hui on a généralisé la problématique des CV anonymes précisément parce que les codes culturels c’est de pouvoir aborder les choses d’une façon très neutre et que cette question de l’uniforme est au cœur de ce type de sujet."

"Fidéliser" les Aesh

Concernant les postes d'Accompagnants d'Elèves en Situation de Handicap (Aesh), plus de 1800 élèves n'étaient pas accompagnés l'an dernier, faute de personnel. Pour cette rentrée 2023, le recteur affirme que "ce n’est pas qu’une question de manque, nous on a les postes. Il faut qu’on puisse motiver pour occuper ce type de postes. Aujourd'hui, en Bretagne, on a travaillé sur une politique de "cdisation", pour les [aesh] fidéliser, c’est important. On travaille sur une politique de formation, de contrat complet, pas simplement intervenir le temps de l'école cela permet d’aborder concrètement la reconnaisse du statut des aesh pour accompagner tous nos élèves en situation de handicap."

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