Attaque au couteau à Rennes. La collégienne avait certainement prémédité son acte depuis plusieurs jours

"C'est une belle journée, j'ai prévu de tuer ma prof". La jeune collégienne qui a attaqué au couteau sa professeure à Rennes aurait annoncé à plusieurs reprises à ses camarades de classe ses envies meurtrières. La préméditation de l'acte est de plus en plus sérieusement envisagée. Une information judiciaire pour "tentative de meurtre" a été ouverte ce vendredi 15 décembre 2023.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Il ressort des auditions de ses camarades de classe qu'elle avait déjà indiqué, la semaine précédente, qu'elle envisageait de tuer sa professeure." Les circonstances du passage à l'acte de l'élève de 5e qui a, mercredi 13 décembre 2023, menacé sa professeur d’anglais avec un couteau peu avant 10 heures, au collège des Hautes-Ourmes de Rennes (Ille-et-Vilaine) se précisent.

"Certains avaient tenté de la dissuader le matin même", écrit Philippe Astruc, le Procureur de la République de Rennes dans un communiqué de presse ce vendredi. Elle aurait en effet indiqué que c'était "une belle journée" car elle allait "tuer sa prof" mais ses camarades ne l'avaient pas prise au sérieux.

"Cher journal, je souhaite tuer cette ****"

"Cher journal, je souhaite tuer cette (...) [propos injurieux]", avait-elle écrit en anglais dans un carnet "retrouvé dans son cartable après les faits". Le couteau avait par ailleurs servi "au petit-déjeuner familial" le matin des faits : il y a donc "lieu de penser qu'elle l'a pris après".

Une information judiciaire pour "tentative de meurtre" a été ouverte ce vendredi 15 décembre 2023, a fait savoir le procureur de la République de Rennes dans un communiqué de presse, et la question de la "préméditation" de son geste va bel et bien se poser.

"Dangereuse pour elle-même".

La mesure de "retenue" de l'élève avait été interrompue mercredi soir afin qu'elle soit prise en charge dans un établissement spécialisé car un psychiatre avait conclu qu'elle était "dangereuse pour elle-même".

Pour mémoire, en dessous de l'âge de 13 ans, une "présomption de non-discernement" est prévue par le code de justice pénale des mineurs. Elle peut toutefois être renversée.

À lire : Attaque au couteau. "La professeure a protégé ses élèves avant elle" : la réaction exemplaire des enseignants

"À ce stade, un certain degré de discernement paraît exister", avance ce vendredi le procureur de la République, qui précise toutefois que cette "analyse devra se poursuivre" au cours de l'information judiciaire. "Cette mineure s'est déjà fait connaître pour des troubles du comportement et de la communication", avait déjà fait savoir mercredi soir le procureur de la République de Rennes.

L'adolescente de 12 ans avait en fait l'objet d'un premier "signalement" en janvier 2023, après qu'on se soit aperçu qu'elle possédait "un petit canif" qui était "rangé au fond de son sac", précise Justine Marti, enseignante au collège des Chalais et secrétaire départementale du syndicat FO des lycées et collèges.

Des menaces verbales et injures contre un professeur en juin

Après ce premier incident, il n'y avait pourtant "pas eu de suites dommageables", avait fait savoir le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc. La jeune fille a fait ensuite l'objet d'un conseil de discipline au mois de juin 2023 pour "des menaces verbales et injures contre un professeur", selon le magistrat du parquet de Rennes. 

En fait, "notre collègue a failli être frappée", recadre l'enseignante syndiquée : sa collègue avait demandé à l'élève de "travailler", mais celle-ci avait "fait une crise" et s'était "jetée dessus" avec l'intention de la "frapper". La professeure victime de ces premiers faits a depuis lors obtenu sa mutation.

Ces "premiers faits de violence physique" avaient finalement conduit l'établissement REP de 430 élèves à convoquer un conseil de discipline, dont le contenu est "confidentiel", mais qui a débouché en juin 2023 sur l'exclusion de la jeune fille de ce collège situé à 3 km de celui des Hautes-Ourmes.

QC avec CB (PressPepper)

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information