Interrogée ce mercredi sur les mobilisations répétées de gilets jaunes en Bretagne, la Préfète de région Michèle Kirry a dénoncé "un basculement dans la violence" et des "manifestations où le seul but des manifestants est de venir casser, détruire mais aussi blesser voire tuer".
La Préfète de Bretagne n'a pas mâché ses mots ce mercredi matin lorsqu'elle a été questionnée sur le mouvement des gilets jaunes.
Après la manifestation interrégionale à Rennes du samedi 23 février, marquée par des heurts et des dégradations, Michèle Kirry a fermement dénoncé les actes de violence observés lors de ces rassemblements.
"On a basculé dans des manifestations régionales ou interrégionales, où le seul but des manifestants est de venir casser, détruire mais aussi blesser voire tuer puisque nous avons interpellé des individus porteurs d'armes par destination qui ont cherché systématiquement le corps-à-corps avec les policiers et qui cherchent vraiment à commettre des violences nombreuses" a déclaré la Préfète de Bretagne qui juge que ce "mouvement, dans sa forme actuelle de violence, a assez duré".
Michèle Kirry a réaffirmé sa volonté d'interdire les manifestations en centre-ville, même si ses arrêtés sont loin d'être respectés par tous les manifestants et les casseurs.
"Dès lors qu'un individu est interpellé pour avoir manifesté alors que la manifestation était interdite, ça permet des sanctions judiciaires supérieures" assure-t-elle, en insistant également sur "la vraie lassitude exprimée de la part des habitants et de la part des commerçants".
La Préfète s'est dite déterminée "à tout mettre en oeuvre pour rétablir la sérénité dans le département d'Ille-et-Vilaine et dans la ville de Rennes". Et ce, alors que plusieurs rassemblements sont déjà prévus dans plusieurs villes bretonnes pour ce samedi 2 mars comme à Saint-Brieuc, Dinan ou Rennes.
Une mobilisation régionale, avec opération parking gratuit, est également annoncée au Mont Saint-Michel.