Le procès des sept hommes soupçonnés d'avoir mitraillé un appartement de Thorigné-Fouillard, près de Rennes, en juin 2022, s'est ouvert ce lundi 18 mars 2024. Une affaire liée au trafic drogue. L'appartement pris pour cible n'était pas le bon.
Ils avaient entre 19 et 29 ans au moment des faits. Sept hommes sont jugés depuis ce lundi 18 mars 2024 pour participation à une "association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime".
Les faits remontent au 11 juin 2022, à Thorigné-Fouillard, à côté de Rennes. Vers 4 heures du matin, un appartement est pris pour cible par des armes automatiques. 27 impacts de balle seront relevés par la police.
Heureusement, l’appartement est vide. Le père de famille qui l’occupe et ses deux enfants sont partis en week-end.
"On s'est trompés de cible"
Après enquête, le lien est établi avec une autre fusillade, survenue un peu plus tôt ce soir-là à Rennes, quartier Maurepas. La fusillade de Thorigné serait donc une riposte. Mais l'un des prévenus l'a reconnu à la barre : "on s’est trompés de cible" a-t-il affirmé.
"Dans leur esprit, cet appartement est occupé par des trafiquants de drogue, explique Me Le Mintier, avocat de la partie civile. On est sur fond de règlement de comptes, de trafic de stupéfiants. Mais à aucun moment, il ne va venir à l’esprit de l’un d’entre eux de vérifier sur la boîte aux lettres que ces individus vivent toujours dans cet appartement, tout en sachant que l’enquête mettra en lumière qu’ils n’y habitent plus depuis un an et demi".
Flambée de violence liée au trafic de drogue
Durant ces 3 jours d’audience, la justice va s’efforcer de prouver le lien entre cette attaque et une flambée de violence dans le quartier de Maurepas. À cette même période, un homme de 28 ans avait été poignardé.
6 des 7 prévenus étaient déjà connus de la justice pour détention de stupéfiants, voire pour enlèvement et séquestration. "Mon client a un casier judiciaire assez chargé, affirme Me Frédéric Birrien, l'avocat de l'un d'entre eux. Mais à part ça, il n'y a rien objectivement qui puisse l'incriminer dans le dossier qui nous occupe aujourd'hui".
Le procès va durer trois jours. Les sept hommes jugés encourent jusqu’à 14 ans de prison.
(Avec Sandrine Ruaux)