Présidentielle 2022. REPORTAGE. Convaincre encore et toujours pour les Jeunes avec Macron à Rennes

Ce jeudi soir des soutiens d'Emmanuel Macron dont les ministres Jean-Yves Le Drian, Florence Parly mais aussi François Bayrou se sont retrouvés pour une réunion publique à Cesson-Sévigné à côté de Rennes. Moment important pour les Jeunes avec Macron, que l'on a suivi sur le terrain.

Ils sont attablés à une terrasse d'un café rennais en cette journée ensoleillée de printemps. Étudiants en droit, en école de commerce ou en médecine, ils ne sont pas là pour souffler ou s'aérer entre deux cours ou après des examens.

Leurs discussions sont très politiques et portent sur le programme d'Emmanuel Macron et sur la stratégie à adopter pour rallier des électeurs à la bannière du président sortant. Âgés de 18 à 24 ans, ils sont militants, au sein des Jam, c'est ainsi qu'ils s'appellent, autrement dit Les Jeunes avec Macron.

L'objectif c'est de rester mobilisés jusqu'à vendredi prochain, ne pas penser que c'est gagné parce que c'est loin de l'être. Là c'est un sprint final qui va se jouer !

Arthur Gourio, responsable départemental des Jam 35

Le message est clair, l'enjeu est fixé. Il faut continuer à faire preuve de persuasion, toujours et encore. "Je pense qu'il faut convaincre les jeunes qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon, qui ont voté à gauche en se disant on va voter utile, expose Clara, étudiante en médecine de 19 ans. Je pense que c'est vraiment eux qu'il faut convaincre de ne pas s'abstenir et de ne pas voter Le Pen. Les convaincre qu'Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ça n'est pas la même chose !"

"Macron n'est pas le président des riches mais le président des jeunes !"

Ces jeunes militants s'appuient sur le bilan du Président sortant, notamment envers les jeunes. "C'est à nous d'incarner ces mesures et de montrer que Macron n'est pas le président des riches mais le président des jeunes ! assure Arthur. C'est un message à marteler. Pendant la crise Covid, c'est le président qui a fait gagner du pouvoir d'achat aux jeunes.

Le jeune étudiant en master de droit énumère alors, "plus de vingt millions de repas de Crous à un euro, la suppression de la cotisation sociale étudiante, c'est aussi le développement de l'apprentissage. On est passé de 400 000 contrats d'apprentissage pour les jeunes en 2017 à 700 000. Je pense que c'est une vraie avancée sociale pour le coup !" 

Les jeunes avec Macron représentent un noyau d'une cinquantaine de militants en Ille-et-Vilaine et une centaine sur l'ensemble de la région, avec de nombreux sympathisants autour du mouvement.

Arpenter le terrain pour mobiliser les électeurs

Alors pour faire entendre leur message, ils battent le terrain, tractent sur les marchés, arpentent les rues, engagent la discussion dès qu'ils le peuvent. Les nuits, ils iront aussi coller des affiches.

Sur la place Hoche cet après-midi-là dans le centre-ville de Rennes, ils vont se répartir à différents endroits stratégiques. Mais les jeunes qu'ils ciblent en priorité se montrent souvent peu réceptifs. "Ni Macron, ni Le Pen !" la réaction est fréquente ces jours-ci...

"Contre le capitalisme et contre le fascisme", disent-ils, des positions exprimées dans la rue et qui se sont traduits par les blocages d'universités depuis les résultats du premier tour de l'élection présidentielle.

Mais ces jeunes militants macronistes ne désarment pas "Faire de la politique c'est parler de tout et avec tout le monde, fait ainsi valoir Antoine Esnault, le coordinateur régional des Jam en Bretagne.


"C'est important de parler du programme, du bilan. De parler aussi du programme de madame Le Pen, avec les réponses que nous avons à apporter, pour faire voter un maximum de gens dans dix jours. Notre but c'est de faire voter un maximum de gens pour Emmanuel Macron !"

 

Des soutiens de poids à Emmanuel Macron en Bretagne

Et puis après le travail de terrain, dans la soirée les militants se retrouvent à Cesson-Sévigné, commune voisine de Rennes. Ils attendent avec de nombreux élus locaux et personnalités politiques bretonnes, trois poids-lourds de la Macronie pour une réunion publique.

Les ministres Florence Parly pour la Défense et Jean-Yves Le Drian, pour le Quai d'Orsay, en visite sur ses terres et François Bayrou, Haut commissaire au Plan et président du MoDem ont fait le déplacement en Bretagne. Un rendez-vous dans une petite salle, qui a rapidement fait le plein, accueillant quelque 300 personnes, dont certaines debout ou restées à l'extérieur faute de place.



L'Europe, la défense, la guerre en Ukraine sont au cœur des discours, avec programme contre programme, une critique en règle des propositions de l'adversaire politique du second tour, agrémentées de quelques formules pour stimuler les troupes.

"Ce match n'est pas plié Il va falloir se battre jusqu'au bout, déclare ainsi Florence Parly. Depuis dimanche, nous sommes très fiers que notre candidat ait pu faire la différence avec un écart significatif de voix par rapport à notre adversaire. Mais ça ne suffit pas..."

Il va falloir maintenant vraiment mouiller la chemise. Aller chercher les voix les unes derrière les autres. Et je sais qu'on peut vous faire confiance pour cela !

Florence Parly, ministre des Armées

De son côté le ministre des Affaires étrangères, arrivé assez tard dans la soirée, mais manifestement heureux d'être là, devant un parterre acquis, de personnalités politiques bretonnes, parmi lesquelles Pierre Méhaignerie, Florent Bachelier, Anne Le Gagne, Laurence Maillard-Méhaignerie, Bruno Joncour, Pierre Breteau, Thierry Benoît ou encore Françoise Gatel. Il rappelle que c'est maintenant l'heure du grand rendez-vous. 

Ce rendez-vous c'est le vote des Français et des Françaises. Et là les Bretons auront un rôle majeur à jouer. Nous avons toujours été une terre d'ouverture, d'humanisme. Une terre où on croit au progrès, où on croit à la valeur de la formation, à la valeur du travail. Il faut que nous soyons à ce rendez-vous-là !

Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères

Une présence et des mots qui confortent les jeunes militants dans leurs convictions et les motivent à continuer la campagne. 

"C'est important de lutter projet contre projet. De ne pas rester dans le camp du bien ou dans le camp du mal. Il faut expliquer qu'économiquement et sur le plan international le programme de Marine Le Pen est une catastrophe pour notre pays, affirme Thomas Laurent, étudiant en droit et jeune élu de 21 ans à Cesson. 

"C'est un honneur de recevoir ces personnalités à Cesson-Sévigné, mais il y a aussi une mobilisation de tous les jours, des Jeunes avec Macron et des citoyens, pour aller tracter à la sortie de la gare, aux sorties de métro, sur les marchés, coller la nuit.

C'est un équilibre qu'il faut avoir, pour à la fois mobiliser au quotidien les électeurs et aussi de temps en temps réunir du nombre et des "guest stars" pour le côté populaire et rassembler autour d'un point commun et se souvenir aussi pourquoi on fait ça..." 

Thomas Laurent, étudiant en droit et conseiller municipal à Cesson-Sévigné.

Il leur reste moins de 10 jours maintenant pour continuer à agiter le chiffon rouge du vote Rassemblement National, et surtout convaincre les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et les abstentionnistes.

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