D'importants effectifs de police ont été déployés dans le centre-ville de Rennes ce 16 mars en prévision de manifestations en fin de journée, après le recours du 49.3 par la Première ministre. L'intersyndicale appelle à manifester devant la préfecture à 18 heures pour protester contre l'adoption par le Parlement de la réforme des retraites.
Il règne dans le centre-ville de Rennes une certaine tension ce 16 mars. En début d'après-midi, un important dispositif policier s'est positionné dans le centre-ville de la capitale bretonne, en prévision de manifestations spontanées contre la réforme des retraites.
La police s'est positionnée
Dès midi, les forces de l'ordre se sont positionnées rue d'Antrain, devant l'enseigne Crazy Republic vandalisée le 13 mars et non loin de l'ancien cinéma Arvor, occupé un temps par le collectif La Maison du peuple, opposé à la réforme des retraites.
Légèrement au sud, une dizaine de camions d'intervention et deux camions blindés anti-émeute occupent la place de l'Hôtel de ville. Les forces de l'ordre disent craindre des manifestations spontanées en fin de journée, "aux alentours de 18 heures". Information confirmée par l'intersyndicale FO-CGT-Solidaires, qui appelle à une manifestation devant la préfecture de Rennes, boulevard d'Armorique.
Un appel à manifester
"On a eu vent d'une manifestation cet après-midi. Là c'est calme, on sent que tout le monde est en attente du mot d'ordre. Ça risque de dégénérer en fonction de ce qu'il se passe à Paris [au Sénat et à l'Assemblée, NDLR]," confiaient vers midi des agents de la STAR rencontrés sur la place Sainte-Anne, avant que le gouvernement annonce le recours au 49.3 pour adopter la réforme des retraites.
Le collectif La Maison du peuple avait appelé sur les réseaux sociaux à un rassemblement non déclaré à 11 heures sur la place Sainte-Anne à Rennes ce 16 mars. Des blocages de la rocade et des entrées de la ville ont été organisés en matinée.
Malgré l'appel à manifester, aucun rassemblement d'ampleur n'a occupé la place Saint-Anne à 11 heures.